Les travailleurs de la construction obligés de reprendre le travail

Par Charlotte Paquet 31 mai 2017
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Baie-Comeau – La grève dans l’industrie de la construction vient de se terminer après une semaine, à la suite de l’adoption d’une loi spéciale par le gouvernement du Québec. Depuis aujourd’hui (31 mai), les travailleurs membres de l’Alliance de la construction du Québec sont de retour au travail.

 

On se souviendra que le 25 mai, les employés ont tous déserté les les chantiers. L’enjeu majeur : la protection de la conciliation travail-famille, qu’ils considéraient remise en question par la partie patronale.

« On est là pour revendiquer nos droits et pour le soutien des familles. Les horaires variables, ça n’a pas d’allure. La conciliation travail-famille ne sera plus possible », a lancé l’électricien Steeve Pilote, un Baie-Comois père de deux enfants.

Les travailleurs dénonçaient le fait que les employeurs souhaitent des horaires plus flexibles qui pourraient devancer ou prolonger les journées de travail à l’extérieur des paramètres actuels ce qui existe, soit de 8 h à 17 h pour une semaine de 40 heures. Aussi, si pour une raison quelconque, comme la météo, des heures de travail ne sont pas accomplies en semaine, elles pourraient être reprises le samedi à taux simple.

Éric Jean, un gréviste, a dit voir ces demandes non pas comme un recul, mais comme une « véritable débarque ». Alain Sirois, un autre travailleur, a parlé d’abus de pouvoir des entrepreneurs.

Les syndiqués réclamaient le maintien de leurs acquis au chapitre des conditions de travail. C’est la principale raison qui les ont fait fuir les chantiers pour se regrouper afin de manifester tout au long de la dernière semaine. Les salaires et les avantages sociaux étaient des questions pratiquement réglées, selon Steeve Pilote.

Les travailleurs en grève se croisaient les mains pour que les négociations, qui se poursuivraient toujours à ce moment-là, permettent de trouver un terrain d’entente. Leur espoir d’éviter l’imposition d’une loi spéciale par le gouvernement ne s’est pas concrétisé. Autour de 3 200 travailleurs de la construction sont habituellement à l’œuvre sur la Côte-Nord.

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