Les excès de vitesse font craindre le pire aux parents

Par Charlotte Paquet 14 juin 2017
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Karolane Belzile et son conjoint Maxime Caron s’inquiètent pour leurs enfants en raison des conducteurs qui roulent vite dans le parc de maisons mobiles. On les aperçoit avec leurs deux ainés, Rose-Anna et James, et le conseiller municipal du quartier, Sébastien Langlois. Photo Le Manic

Karolane Belzile et son conjoint Maxime Caron s’inquiètent pour leurs enfants en raison des conducteurs qui roulent vite dans le parc de maisons mobiles. On les aperçoit avec leurs deux ainés, Rose-Anna et James, et le conseiller municipal du quartier, Sébastien Langlois. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Des automobilistes au pied pesant nuisent à la quiétude de deux parcs de maisons mobiles du quartier Saint-Sacrement à Baie-Comeau et c’est particulièrement le cas depuis le retour des beaux jours. Inquiets pour la sécurité des enfants, des parents et le conseiller municipal du secteur tirent la sonnette d’alarme.

« La limite de vitesse dans le parc est de 30 km/h. Des gens qui roulent au-delà de ça, c’est bien fréquent », affirme Karolane Belzile, une jeune maman de 26 ans dont les cinq enfants sont âgés entre 17 mois et 7 ans et demi.

La dame habite dans le parc de la Rivière sur la rue Albanel, une artère parallèle au boulevard Laflèche. Ce n’est pas d’hier, dit-elle, que les excès de vitesse dérangent. « C’est assez récurrent. Ça fait trois ans que je suis ici et ça n’a pas changé vraiment », raconte-t-elle.

La Sûreté du Québec a bien été interpellée l’an dernier, mais sans grand résultat pour l’opération radar qui a alors été effectuée. Une nouvelle requête a été déposée pour la tenue d’autres opérations radar et de patrouilles policières plus fréquentes.

Dans le cas de Karolane Belzile, ce sont ses deux ainés qui sont à surveiller de plus près, car les trois autres sont encore trop petits pour jouer dehors seuls. « On a des enfants et on essaie de les éduquer. Moi, j’éduque les miens, mais ce ne sont pas tous les enfants qui sont prudents », constate-t-elle.

Des jeunes à trottinette qui traversent la rue sans trop regarder, elle en voit. Des automobilistes qui roulent au-delà de 50 km/h, alors que la limite est de 30 km/h, elle en voit aussi beaucoup.

Dos d’âne, panneaux?

La mise en place de dos d’âne ou encore d’un panneau d’information au milieu des deux voies pourrait contribuer à faire ralentir le trafic, croit la maman. Le conseiller municipal du quartier Saint-Sacrement, Sébastien Langlois, avec lequel elle est en contact sur une base régulière, milite plus en faveur du deuxième choix puisque les dos-d’âne, dit-il, sont de moins en moins utilisés.

L’élu a d’ailleurs déposé une demande au comité de la sécurité publique de la municipalité pour l’installation de deux panneaux afin de sensibiliser les automobilistes à réduire leur vitesse. Il les veut à l’entrée principale de chacun des deux parcs de maisons mobiles, soit du côté des rues Fafard et Dechamplain.

Sébastien Langlois habite lui-même le parc de la Rivière et les excès de vitesse, il les constate de visu. « C’est vraiment un fléau, les accélérations dans ces rues étroites. Un enfant qui échappe à la surveillance de son parent, ça arrive », souligne celui qui est père d’une fillette de neuf ans.

L’homme veut éviter que des tragédies surviennent, d’où sa sortie publique pour dénoncer la situation. S’il fallait qu’un accident se produise et qu’il n’ait rien tenté pour remédier au problème, il affirme qu’il aurait bien de la difficulté à vivre avec ça.

Enfin, le conseiller municipal affirme recevoir une excellente collaboration du policier parrain du quartier Saint-Sacrement. D’ailleurs, il croit remarquer déjà une présence plus forte des patrouilleurs dans les deux parcs.

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La police promet d’agir

Baie-Comeau – Les policiers n’ont pas l’intention de rester les bras croisés devant la situation problématique liée à la vitesse dans les deux parcs de maisons mobiles, un dossier qui a été porté à leur attention la semaine dernière.

Une plainte à cet effet a été déposée jeudi. Selon la sergente Marie-Josée Ouellet, la Sûreté du Québec ignorait la situation jusqu’à tout récemment.

Pour le parc de la Rivière, c’est tout nouveau. Pour le parc Bonne Entente, les policiers ont bel et bien été mis au parfum que des automobilistes roulaient trop vite dans le secteur de la rue Fafard, en 2016, et avaient posé des gestes en conséquence, mais depuis, le dossier était fermé.

Mme Ouellet promet que les patrouilleurs accentueront leurs passages dans les deux parcs de maisons mobiles. Des opérations radar seront également menées. « On invite les gens à respecter les limites de vitesse. C’est sûr que nous, on peut faire des opérations radar, mais les conducteurs doivent se sensibiliser », insiste-t-elle.

La Sûreté du Québec invite d’ailleurs les gens à lui rapporter tout comportement dangereux et excès de vitesse. Une bonne description de la voiture et de son conducteur, en plus du numéro de plaque d’immatriculation, augmentera les chances que les policiers coincent les contrevenants. Mais même avec un seul de ces éléments, il est possible d’amorcer une enquête, assure la sergente.

 

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