Baie-Comeau – Les échanges interculturels font grandir. Parlez-en à Dahna Gravel, une enseignante au secondaire à Pessamit qui trace un bilan on ne peut plus reluisant des 10 ans d’échanges annuels réalisés par de jeunes Innus et des jeunes de Victoriaville.
Du 19 au 21 mai, quelque 25 étudiants de troisième secondaire du Centre-du-Québec ont convergé vers Pessamit, par l’entremise de l’organisme Solidarité jeunesse, afin de passer du temps avec autant de jeunes Innus, histoire de découvrir la culture autochtone. Il s’agissait de la 10e visite en autant d’années d’un groupe d’adolescents de là-bas.
« Il y a 10 ans, quand ç’a commencé, nos élèves à Pessamit étaient très timides. On a constaté une grande amélioration avec le temps », souligne Dahna Gravel. Selon elle, les jeunes Innus ont gagné en fierté en côtoyant ces jeunes d’ailleurs ébahis et émerveillés de découvrir leur réalité.
« Je dirais que ça leur (aux jeunes Innus) permet de voir la beauté de leur territoire et de leur culture, mais à travers les yeux de leurs visiteurs. Ça augmente leur fierté », précise celle qui a participé à la mise en place de la formule il y a une décennie.
Ouverture vers l’autre
Il est évident que lorsque les visiteurs débarquent à Pessamit, c’est avec ouverture à s’imprégner de la culture autochtone. Ils souhaitent apprendre et connaitre l’autre.
Le séjour en jumelage a permis de rencontrer des ainés et des artisans innus. Il y a également eu des activités de fabrication du traditionnel pain innu, la banique, et d’artisanat traditionnel.
Et que dire du périple qui a mené la cinquantaine d’adolescents vers Mashkuss aventures, un lieu où sont enseignées les bases de la culture innue, situé au nord de Pessamit et non loin du barrage Bersimis-2.
Une partie du groupe s’y est rendu en bateau tandis que l’autre y allait par la route, un trajet d’environ une heure et demie. Au retour, il y a eu un échange du moyen de transport afin que chacun puisse profiter du périple sur la rivière.
Mashkuss (petit ourson en langue innue) aventures, qui existe depuis 2015, collabore au projet d’échange culturel depuis deux ans. Il s’agit ni plus ni moins d’un village qui a été construit dans la plus pure tradition innue. L’attraction est propriété de Jean-Luc Canapé et Kim Picard.
Une semaine après le passage des jeunes de Solidarité jeunesse de Victoriaville, c’était au tour d’un groupe d’une trentaine d’étudiants de l’école Saint-Henri de Montréal d’être reçu à Pessamit. Ils y ont passé une nuit sous un shaputuan avant de poursuivre leur route vers Manic-5.
« Je pense qu’il y a un engouement pour la jeunesse autochtone. Avec les réseaux sociaux, les barrières tombent », conclut, heureuse, Kim Picard.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.