La MRC déplore une démonstration de force de Québec

Par Steeve Paradis 26 août 2017
Temps de lecture :
La directrice générale de la MRC de Manicouagan, Patricia Huet, et le préfet Claude Martel ont tous deux déploré la manière de faire de Québec dans le dossier des nouvelles orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire. Photo Le Manic

La directrice générale de la MRC de Manicouagan, Patricia Huet, et le préfet Claude Martel ont tous deux déploré la manière de faire de Québec dans le dossier des nouvelles orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le moins que l’on puisse dire, c’est que la MRC de Manicouagan n’est vraiment pas impressionnée par les manières du gouvernement dans le dossier du renouvellement des orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire (OGAT).

Les récriminations sont nombreuses de la part de la MRC. Orientations fermes fixées sans consultations des principaux intéressés, documents inaccessibles ou payants, non-conformité avec des lois existantes en font notamment partie.

« Ça donne beaucoup de nouvelles obligations aux MRC et dans ces OGAT, il y a aussi des contradictions à certaines lois. Les contestations sont à la grandeur de la province », a soutenu la directrice générale de la MRC, Patricia Huet, lors de la dernière séance du conseil.

Le court laps de temps pour étudier « les volumineux et complexes documents » qui accompagnent ces nouvelles OGAT a également été décrié. « Les fonctionnaires (du gouvernement) ont travaillé six ans sur ce dossier et nous, on a eu trois jours pour donner des commentaires », d’enchaîner Mme Huet.

Sans discussion

« On vient de s’entendre avec Québec sur les gouvernements de proximité et là, on se fait servir ça et on se fait dire ça va être comme ça, sans discussion. Tout va être régenté.

Ça n’a pas de bon sens tout ce qui est demandé », a martelé Claude Martel, préfet de la MRC et maire de Baie-Comeau.

La MRC rappelle d’ailleurs dans sa résolution que le projet de loi sur les gouvernements de proximité prévoit « une obligation formelle pour le gouvernement de consulter le milieu municipal lors de l’élaboration de ses orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire » et non une fois ces orientations arrêtées.

On demande donc à Québec de laisser aux MRC le choix des mesures pour mettre en œuvre sur leur territoire les OGAT, « alors que le cadre imposé et le vocabulaire utilisé par les nouvelles OGAT laissent entendre tout le contraire ». On parle même « d’approche extrêmement centralisatrice » de la part de Québec

Les élus de la Manicouagan suggèrent finalement au gouvernement de revoir en profondeur ses nouvelles orientations lors d’un « réel travail de concert avec les MRC et les municipalités ».

 

Partager cet article