La mémoire des neuf draveurs de la Toulnustouc revivra

Par Charlotte Paquet 21 septembre 2017
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Voici la nouvelle plaque qui sera installée, samedi, en lieu et place de celle disparue sur le monument érigé en aout 1963 au kilomètre 90 du chemin de la Toulnustouc. Photo courtoisie

Voici la nouvelle plaque qui sera installée, samedi, en lieu et place de celle disparue sur le monument érigé en aout 1963 au kilomètre 90 du chemin de la Toulnustouc. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La mémoire des neuf draveurs emportés dans la rivière Toulnustouc en mai 1962 revivra ce samedi 23 septembre, lors d’une célébration commémorative près du monument érigé en aout 1963 non loin du lieu de la tragédie. Elle revivra grâce à l’installation d’une nouvelle plaque portant les noms des disparus.

On se souviendra qu’au cours de l’année 2016, Claire Roy et Guy Brisson, des villégiateurs circulant régulièrement dans le secteur du kilomètre 90 sur le chemin de la Toulnustouc, là où se trouve le monument, ont constaté que la plaque en question n’était plus en place. Ils en ont conclu qu’elle avait été dérobée.

La plaque portait l’inscription des noms des neuf victimes, toutes à l’emploi de la Quebec North Shore Paper, devenue Produits forestiers Résolu. Arcadius Lavoie, Alcide Lavoie, Conrad Lévesque, Elphège Lévesque, Marius Lévesque, Jos Wilfrid Gallant, Jos Adélard Blanchet, Adhémar Vachon et Jean-Baptiste Vachon sont décédés à la suite d’un glissement de terrain survenu sur l’une des deux rives du cours d’eau.

Quatre d’entre eux résidaient au Bas-Saint-Laurent. Trois des victimes demeuraient à Hauterive (devenue Baie-Comeau) et deux autres à Bersimis (aujourd’hui Pessamit).

Le drame aurait même pu faire plus de victimes encore, car huit draveurs avaient réussi à s’en sortir vivants grâce à des hélicoptères d’Hydro-Québec et à des avions privés.

Bien qu’ils n’aient pas de famille parmi les draveurs décédés, Mme Roy et M. Brisson ont décidé de tout faire pour préserver la mémoire des victimes de ce terrible drame et leurs efforts ont porté leurs fruits. « Nous, notre but, c’est qu’il y ait une plaque. On trouve que c’était important pour ces pionniers-là », explique la dame.

Travail conjoint

Informée de la disparition du panonceau, Produits forestiers Résolu (PFR) a réagi en commandant la fabrication d’une nouvelle plaque de granit auprès de l’entreprise Granijem. Martin Landry, directeur foresterie à Baie-Comeau et responsable des relations avec le milieu et les autochtones, est également parti à la recherche de familles.

Des descendants ont été retrouvés. Certains assisteront à la cérémonie de samedi. Parmi eux, les frères Jacques et Raymond Lavoie, fils d’Arcadius, qui habitent Baie-Comeau. Le premier n’était pas encore né lors de la tragédie tandis que le second avait 12 ans. « C’est très apprécié par la famille Lavoie », a témoigné avec reconnaissance le benjamin en référence aux démarches entreprises.

Adhémar Vachon et Jean-Baptiste Vachon étaient originaires de Pessamit. PFR assurera le transport en minibus d’une vingtaine de leurs descendants vers le lieu de la cérémonie ce samedi. Le curé Lorenzo Therrien fera partie de la délégation.

L’industriel forestier offrira aussi le diner à toutes les personnes présentes. Les gens seront invités à se déplacer au camp Amariton, situé tout près.

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