La MRC devra se doter d’un protocole d’intervention d’urgence

Par Steeve Paradis 27 septembre 2017
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Les policiers de la SQ ont retrouvé le corps de Jean-François Gendron à un kilomètre de son camp de chasse, dans un secteur difficile d’accès. Photo courtoisie

Les policiers de la SQ ont retrouvé le corps de Jean-François Gendron à un kilomètre de son camp de chasse, dans un secteur difficile d’accès. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La mort en forêt de Jean-François Gendron la semaine dernière a rappelé à tous l’importance d’être bien préparé à toute éventualité en matière d’intervention d’urgence en dehors des routes. Habituellement dévolu aux policiers, par défaut, ces interventions deviendront de plus en plus la responsabilité des MRC. Celle de Manicouagan s’y prépare activement.

Fin aout, le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a annoncé la création d’un programme d’aide pour le soutien à l’organisation des interventions d’urgence hors du réseau routier. Dorénavant, chaque organisme responsable de ces interventions devra se doter d’un protocole local d’intervention d’urgence (PLIU).

L’objectif de ce programme d’aide est d’accroître le niveau de protection offert aux citoyens dans les secteurs non accessibles par le réseau routier en améliorant le degré de préparation des organisations responsables des interventions d’urgence dans ces endroits. La MRC de Manicouagan a déjà levé la main en déposant une demande d’aide financière.

« En théorie, ça ne fait pas partie des opérations habituelles de la Sûreté du Québec, faire des recherches en forêt », a souligné le préfet Claude Martel, lors de la dernière séance du conseil de la MRC. « Ce que le ministre nous dit, c’est que ce n’est pas de la responsabilité de la SQ (les recherches), c’est la vôtre, d’où ce programme », enchaine M. Martel, qui assure que la MRC « est capable de le faire ».

Trois volets

Le programme d’aide comporte trois volets d’aide financière. Le premier, d’un maximum de 5 000 $, aide les MRC à préciser leurs besoins en la matière. Le second volet, dont l’aide peut varier entre 25 000 $ et 100 000 $, soutiendra les organisations dans l’achat d’équipements comme des VTT et des motoneiges.

Le troisième volet d’assistance financière, lui aussi d’un maximum de 100 000 $, concerne principalement la sensibilisation des citoyens et des services concernés par ce futur PLIU. La MRC a déjà amorcé le travail de ce côté, a fait valoir la directrice générale Patricia Huet.

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