Une eau plus limpide d’ici quelques mois à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 3 octobre 2017
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À la gauche du chargé de projet Mathieu Boily et du coordonnateur aux communications Mathieu Pineault, on aperçoit la conduite d’alimentation principale dans laquelle chemine l’eau brute provenant de la rivière Manicouagan en vue des différentes étapes de son traitement. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Les citoyens de la Ville de Baie-Comeau consommeront une eau meilleure au gout et plus limpide au coup d’œil dès février ou mars 2018 avec la mise en service de la nouvelle usine de traitement, construite au cout de 23 M$ à l’intérieur d’un projet totalisant 60 M$.

Les travaux dans l’usine en sont à leur dernier droit et pour le constater de visu, les médias ont été invités à une visite des lieux lundi. D’ici à la fin décembre, le chantier sera terminé. Il aura fallu près de deux ans pour son aboutissement. Les deux premiers mois de 2018 serviront à roder le système avec de multiples tests et réglages.

Bonne nouvelle, l’échéancier des travaux a été respecté et le cout du projet, estimé au départ à 72 M$, a finalement été moindre en raison de contrats alloués à des montants moins élevés. Rappelons que la Ville assume 14 M$ sur les investissements de 60 M$ pour la mise aux normes de l’eau potable.

Des changements

Sise sur la rue Clément-Lavoie, tout près du CLSC Lionel-Charest, l’usine viendra changer complètement les façons de faire en matière d’eau potable. Finie la chloration à différentes stations de pompage disséminées sur le territoire municipal. Finie aussi la présence de deux sources d’eau, soit la rivière Manicouagan pour le secteur ouest et le lac à La Chasse pour le secteur est.

Le vaste de projet de mise aux normes se concrétisera par une source d’approvisionnement unique à partir de la rivière Manicouagan. À la station de pompage, un premier traitement sera effectué avec l’ajout de C02 et de soufre, explique Mathieu Boily, chargé de projet pour la Ville de Baie-Comeau. Ensuite, l’eau sera acheminée vers l’usine afin d’y être filtrée et traitée.

Le précieux liquide transitera par un système de trains membranaires qui permettront d’en retirer les sédiments, poursuit M. Boily. Ensuite, des produits chimiques y seront ajoutés avant qu’il ne soit acheminé dans le réseau de conduites de distribution pour desservir la ville.

Un réservoir

Autre changement majeur découlant du respect des normes, c’est la présence d’un réservoir souterrain contenant de l’eau traitée pouvant permettre d’approvisionner pendant une période de 24 heures l’ensemble des citoyens en cas de panne.

Même si sa population tourne plutôt autour de 23 000 habitants, Baie-Comeau a obtenu l’autorisation de concevoir une usine capable de desservir 5 000 personnes de plus. C’est amplement suffisant pour longtemps puisque les courbes statistiques du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire laissent plutôt entrevoir une population autour des 18 000 citoyens dans un horizon de cinq ans, a souligné le directeur général de la Ville, François Corriveau.

Quelques chambardements

Comme on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, la vague de travaux de raccordement majeurs pour relier la nouvelle usine aux quatre quartiers du secteur est entrainera bientôt des chambardements pour les gens.

Le raccordement prévu à compter du 9 octobre à l’intersection de l’avenue Babin et du boulevard Comeau sera particulièrement complexe. Comme la conduite fera le lien avec l’ensemble du secteur est, elle sera située à 7,5 m dans le sol et contiendra 110 livres de pression.

La Ville prévient les citoyens que de multiples interruptions de l’approvisionnement en eau sont à prévoir pendant les travaux. C’est donc dire que des avis d’ébullition prévaudront dans les jours qui suivront. « Pour réduire l’impact de l’interruption du service de l’eau, les travaux se feront principalement de nuit et sur plusieurs jours consécutifs.

Par contre, devant l’ampleur de la tâche, nous ne pouvons garantir que l’eau sera toujours rétablie à l’heure prévue le matin », indique Mathieu Pineault, coordonnateur aux communications.

Le service de sécurité publique et de protection incendie est déjà prêt à faire face à la situation. En cas de feu, deux réservoirs d’eau portatifs et du renfort des municipalités de la péninsule Manicouagan seront à sa disposition.

En novembre, le raccordement des conduites principales touchera le lien Saint-Georges. Rappelons que les travaux de raccordement du secteur ouest à la nouvelle usine ont été réalisés en 2016.

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