Le premier Salon du bénévolat comble tout le monde

Par Charlotte Paquet 6 octobre 2017
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Alexia Pineault, Korine Gravel, Kimberly Gauthier, Noémie Harel, Camille Girard et Viviane Guimont ont adoré la nouvelle formule. Photos Le Manic

Alexia Pineault, Korine Gravel, Kimberly Gauthier, Noémie Harel, Camille Girard et Viviane Guimont ont adoré la nouvelle formule. Photos Le Manic

Baie-Comeau – Le premier Salon du bénévolat de l’école secondaire Serge-Bouchard a fait des heureux, la semaine dernière, à Baie-Comeau. Les organismes ayant besoin d’un coup de main pour leurs activités des prochains mois y ont trouvé leur compte, tout comme les étudiants du Programme d’éducation intermédiaire (PEI) qui ont pu choisir leur terreau de bénévolat de façon plus avisée.

Une quinzaine d’organismes ont répondu à l’invitation de la coordonnatrice du PEI, Chantal Bérubé. On peut penser à la Friperie de l’Anse, à l’École de musique Côte-Nord et aux municipalités de Pointe-aux-Outardes et de Pointe-Lebel.

Leurs représentants ont expliqué aux jeunes visiteurs l’essentiel des postes bénévoles qu’ils ont ou auront à pourvoir. Ils ont tenté de les charmer afin qu’ils laissent leurs coordonnées.

« Beaucoup de gens ont donné leurs noms. Je suis impressionnée. Ils sont intéressés », raconte Josée Mailloux, directrice générale de Centraide, interpellée pendant le salon. Après le passage des étudiants de quatrième et cinquième secondaire, elle avait déjà colligé une trentaine de noms et il restait encore les plus jeunes à défiler à sa table. « Il y en a qui se sont inscrits pour des activités précises et d’autres nous ont dit : «Appelez-moi si vous avez besoin» », ajoute-t-elle.

Du côté de la Friperie de l’Anse, les trois délégués au Salon du bénévolat étaient aussi heureux de la mise en place de cette formule. « Notre but, c’est d’aller chercher de la relève chez les bénévoles. Si on n’en parle pas et qu’on ne vient pas les voir, on n’en aura pas », indique la directrice de l’entreprise d’économie sociale, Isabelle Émond, tout de même contente des six noms inscrits sur sa feuille après la première partie du salon.

De son côté, le président de la friperie, Robin Lepage, a tenté de faire comprendre aux étudiants que les apprentissages qu’ils réalisent grâce au bénévolat demeurent des atouts qui leur serviront sur le marché du travail.

Des gens passionnés

Alexia Pineault, Korine Gravel, Kimberly Gauthier, Noémie Harel, Camille Girard et Viviane Guimont, des étudiantes de quatrième secondaire, ont adoré la nouvelle façon de faire. Rencontrer des gens passionnés qui leur ont expliqué la mission de leur organisme et ce qu’ils avaient à leur proposer en tâches bénévoles les a comblées.

Les jeunes filles ont aussi relevé l’aspect plus humain de cette approche en comparaison avec une simple feuille affichée sur un babillard avec les postes proposés. La Friperie de l’Anse, le festival Eau Grand Air et la Maison des familles ont eu la cote chez certaines d’entre elles.

Nouvelle philosophie

La coordonnatrice du PEI, Chantal Bérubé, a développé le Salon du bénévolat dans l’espoir de changer un peu la façon de penser des étudiants face aux 10 heures de bénévolat qui leur sont imposées. Elle souhaite que leurs actions bénévoles ne soient plus qu’un calcul d’heures, mais plutôt un véritable don de soi plus large. « Ça s’en venait à un calcul. Des jeunes se disaient : « Moi, mes 10 heures sont faites, j’arrête ». Ce n’est pas la philosophie qu’on veut leur inculquer », explique-t-elle.

Une autre nouveauté s’amène d’ailleurs cette année. Le bénévolat a été divisé en trois volets et les étudiants devront au moins toucher à deux d’entre eux parmi les initiatives personnelles, les activités dirigées (les comités dans l’école) et les contributions volontaires (babillard d’offres et Salon du bénévolat).

Mme Bérubé rêve de voir des jeunes faire 20 heures ou même 30 heures de bénévolat sans penser à un calcul d’heures. Elle rêve aussi de voir le travail bénévole devenir l’affaire de l’ensemble de la clientèle étudiante de l’école secondaire Serge-Bouchard.

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