L’Unité Domrémy souffle 40 bougies

Par Charlotte Paquet 29 octobre 2017
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André Lajoie, Stéphanie Gagnon et Colette Hébert invitent la population à participer en grand nombre à la semaine de festivités pour souligner les 40 ans d’existence de l’Unité Domrémy. Photo Le Manic

André Lajoie, Stéphanie Gagnon et Colette Hébert invitent la population à participer en grand nombre à la semaine de festivités pour souligner les 40 ans d’existence de l’Unité Domrémy. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’Unité Domrémy célèbre ses 40 ans en 2017. Quatre décennies passées à aider, à prévenir et à sensibiliser les gens aux dépendances, ce n’est pas rien!

L’essentiel de la mission de l’organisme communautaire est demeuré le même au fil des ans, même si elle s’est élargie quelque peu. « À l’époque, c’était axé sur l’alcool et la drogue. On ne parlait pas de dépendances sous plusieurs formes comme aujourd’hui », raconte André Lajoie, coordonnateur et intervenant, en faisant référence notamment à l’arrivée des dépendances au jeu et au sexe.

Dans l’édifice dont elle est propriétaire sur le boulevard La Salle à Baie-Comeau, qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation extérieurs et intérieurs au cours des dernières années, l’Unité Domrémy offre « un milieu sain où les gens peuvent se retrouver sans consommer », précise l’intervenante Stéphanie Gagnon. « De venir dans une salle comme celle-ci, c’est un facteur de protection », ajoute-t-elle.

Par l’entremise d’ateliers, d’activités sociales et de rencontres individuelles, entre autres choses, l’organisme communautaire apporte un plus à des gens qui veulent se sortir de leurs dépendances. Ses services ratissent large.

« On a déjà trouvé du travail à du monde. On en a déménagé d’autres pour les études hors région. (…) On a dépanné beaucoup de nouveaux arrivants qui n’avaient pas de travail et pas de place pour dormir », cite en exemple André Lajoie.

L’Unité Domrémy porte également son message de prévention de la toxicomanie aux membres des groupes de recherche d’emploi du Centre Émersion. Il s’attarde alors à la prévention en milieu de travail et aux impacts de la consommation, mentionne la jeune intervenante.

Davantage d’hommes que de femmes fréquentent ce milieu de vie, parfois pour quelques heures au quotidien, mais d’autres fois pour la journée au complet. « Ici, ils se sentent à l’aise. Ils ont l’ordinateur et ils viennent souvent régler des choses », souligne le coordonnateur et intervenant.

Le besoin demeure

Si l’organisme communautaire est toujours présent après 40 ans, c’est qu’il répond encore à des besoins. « Un organisme communautaire nait d’un besoin et d’une demande dans le milieu. Si on est encore là, c’est qu’il y a encore un besoin et une demande », résume Mme Gagnon.

D’ailleurs, pour avoir une plus grande force d’impact dans la communauté et améliorer l’accessibilité à ses services, les heures d’ouverture de l’Unité Domrémy ont bondi de 25 % depuis environ trois ans. En semaine, les portes sont ouvertes de 8 h à 17 h. À cela, il faut ajouter les activités du vendredi soir, toujours très courues.

Fait à noter, au fil des ans, l’organisme communautaire a aussi développé une expertise reconnue par le ministère de la Sécurité publique du Québec. Par l’entremise d’une entente entre les parties, il intervient pour soutenir la réinsertion sociale de personnes par leur suivi dans la communauté. « Les contrats nous sont transférés ici et on agit comme agent de probation ou comme agent de surveillance communautaire », explique André Lajoie.

Semaine de festivités

Pour souligner ses 40 ans d’existence, l’Unité Domrémy a élaboré une semaine d’activités du 4 au 11 novembre. Toute la population est invitée à la fête. La programmation prévoit un souper mexicain et une soirée musicale le 4 novembre. Le 9, ce sera jour de lancement du livre de recettes Les trésors culinaires de Colette Hébert au profit de l’Unité Domrémy. Il réunira les meilleures recettes de la cuisinière des diners du jeudi à la salle communautaire, également présidente du conseil d’administration de l’organisme.

Le 10 novembre, la formation Ce n’est pas correct sera offerte par Maude Ostiguy-Lauzon, coordonnatrice au mieux-être des ainés à la Commission de la santé et des services sociaux des Premières nations du Québec et du Labrador. Elle traitera de maltraitance des personnes âgées et dépendances.

Pendant toute la semaine de festivités, il y aura aussi une vente d’artisanat. Il est possible de réserver une table. Enfin, un concours Facebook autour de la meilleure photo de création ayant pour thème les dépendances fait également partie des activités spéciales du 40e anniversaire.

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