Pessamit décrie la gestion des réservoirs d’Hydro-Québec

Par Steeve Paradis 7 novembre 2017
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Inspiré par une autre brillante performance de son gardien de but Antoine Samuel, le Drakkar a inscrit une quatrième victoire de suite à domicile, mercredi, face aux Saguenéens.

Après Ivan Chekhovich et Yaroslav Alexeyev, c’est au tour de Nathan Légaré d’inscrire un tour du chapeau dans la victoire du Drakkar. Photo Denis Thibault

Baie-Comeau – Pour le Conseil des Innus de Pessamit, la gestion que fait Hydro-Québec de ses réservoirs dans la Manicouagan représente une « catastrophe planifiée » et n’achète pas les explications de la société d’État, qui parle plutôt d’une situation exceptionnelle en raison des trombes d’eau qui se sont abattues sur la région.

Selon la communauté autochtone, les déversements dans la rivière Betsiamites dans les derniers jours ont provoqué « une véritable catastrophe environnementale » sur une longueur de 70 kilomètres, causant ainsi des dommages aux frayères des saumons et à certaines propriétés, dont le site Unikamit de l’entreprise Mashkuss Aventures de Pessamit.

D’après les Innus, ce ne sont pas les fortes pluies des derniers jours qui ont provoqué cette situation, mais le fait qu’Hydro-Québec maintiendrait le niveau d’eau de ses réservoirs le plus élevé possible, au détriment du principe de précaution.

« S’il est vrai que les précipitations pendant (la période du 25 au 31 octobre) ont été supérieures à la moyenne, celles pour l’ensemble de l’été et l’automne 2017 ont été de beaucoup inférieurs à la moyenne. Il n’a pratiquement pas plus sur la Côte-Nord. Alors pourquoi les réservoirs d’Hydro-Québec étaient-ils pleins au point de déborder après seulement sept jours de pluie? », se demande le chef de Pessamit, René Simon.

« On a géré nos réservoirs pour la pointe hivernale comme on le fait à chaque année », a rétorqué la porte-parole d’Hydro-Québec au dossier, Cathy Hamel. « C’était vraiment des crues exceptionnelles. Il est tombé de quatre à six fois d’eau que la normale sur une période de sept jours », a-t-elle ajouté.

Cette gestion de la pointe hivernale implique qu’il y a « un peu plus d’eau » derrière les barrages, convient Mme Hamel, qui assure qu’il n’y a là rien qui sort de l’ordinaire.

Pour le chef Simon, si la société d’État maintient le niveau de ses réservoirs des centrales Bersimis-1 et Bersimis-2 le plus haut possible, c’est parce qu’elle s’est engagée avec de potentiels clients de la Nouvelle-Angleterre « à augmenter ses réserves au-delà des besoins du Québec (…) de façon à accroitre la capacité de turbinage en cas de besoin ».

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