Ils passent à 200 M$ — Mason Graphite revoit à la hausse ses couts de construction

Par Charlotte Paquet 8 Décembre 2017
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Mason Graphite a bon espoir d'obtenir le décret gouvernement autorisant le lancement des travaux dans les premiers mois de 2018. De passage à Baie-Comeau la semaine dernière, la ministre de l'Environnement, Isabelle Melançon, a abondé dans le même sens. Photo courtoisie

Mason Graphite a bon espoir d’obtenir le décret gouvernement autorisant le lancement des travaux dans les premiers mois de 2018. De passage à Baie-Comeau la semaine dernière, la ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon, a abondé dans le même sens. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Mason Graphite ne parle plus d’un investissement de construction de 166 M$, mais bien de 200 M$ pour la réalisation de son projet du lac Guéret. Oui, les couts d’inflation depuis 2015 expliquent en partie la hausse, mais il y a plus.

Dans un communiqué émis récemment, la minière explique qu’un montant de 25 M$, initialement prévu dans les investissements de maintien, est aujourd’hui inclus dans l’investissement de construction final. Il reste donc un bond de 9 M$ attribuables à l’inflation, mais aussi à l’avancement de l’ingénierie détaillée, aux travaux de préexécution et aux négociations avec les principaux équipementiers, entre autres choses.

Mason Graphite et le gouvernement du Québec semblent aujourd’hui s’entendre sur le moment où sera délivré le décret permettant la première pelletée de terre de l’usine de traitement de graphite du parc industriel du parc industriel Jean-Noël-Tessier. En effet, le vice-président exécutif et chef de la direction financière chez Mason Graphite, Luc Veilleux, cible maintenant le début de la prochaine année.

Or, de passage à Baie-Comeau la semaine dernière, la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon, a indiqué s’attendre à donner le feu vert au projet au cours de l’hiver.

« Cet hiver, on va être en mesure sans doute de donner une réponse », a-t-elle assuré après avoir expliqué les délais, jugés longs par certains, par la rigueur nécessaire en matière environnementale. « Il n’y a pas eu (d’audiences du) BAPE, mais il y a quand même de la rigueur à respecter », a-t-elle précisé lorsqu’interrogée sur le sujet.

Dès l’obtention du décret, la mise en chantier sera rapide. D’ailleurs, les commandes des équipements de traitement nécessitant un long délai de livraison, notamment les broyeurs, ont déjà été passées chez les fournisseurs.

Valeur ajoutée

Par ailleurs, Mason Graphite poursuit ses travaux au sujet de la deuxième transformation du graphite qui sera prélevé à son gisement du lac Guéret, situé à 285 km au nord de Baie-Comeau, pour ensuite être traité à son usine de première transformation.

Au cours de la dernière année, les analyses effectuées pour la micronisation, la purification et la sphéronisation (arrondissement) de la matière première ont été réalisées avec succès, avec la collaboration du Conseil national de recherches du Canada. « On a fait nos analyses et là, on va faire des tests en laboratoire pour s’assurer que tout fonctionne », explique M. Veilleux.

Cette phase permettra de réaliser l’ingénierie détaillée du projet et d’établir les rendements économiques sur la base des indications en approvisionnement des clients éventuels.

Par la deuxième transformation, la minière cherche à produit une poudre de graphite dont les propriétés permettraient son utilisation dans la fabrication d’anodes des batteries lithium-ion.

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