Un comité de citoyens voit le jour à Baie-Trinité

Par Charlotte Paquet 25 janvier 2018
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Selon le délégué de la Commission municipale du Québec, Denis Michaud, la séance d'information tenue dans le cadre de la mise sous tutelle du village de Baie-Trinité est quelque chose d'exceptionnel.

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Baie-Comeau – Le comité de citoyens de Baie-Trinité vient de voir le jour. Présidé par Anne Poulin, il veut favoriser le dialogue avec les élus et exercer des pressions auprès de Québec pour que la lumière soit faite sur l’administration municipale passée et qu’ainsi l’harmonie revienne enfin au sein de la population.

Une assemblée de fondation du comité s’est tenue dimanche 21 janvier en présence de 53 personnes, dont sept ont été élues au conseil d’administration. « Dans le village, il y a deux clans. C’est très très très difficile. Je ne veux pas attendre quatre ans pour que la sérénité revienne. Il faut que cessent les doutes et les discordances », a affirmé Mme Poulin en entrevue avec Le Manic.

Le retour de la quiétude dans la petite population de quelque 400 âmes, grandement divisée depuis le dépôt d’accusations criminelles contre l’ex-maire Denis Lejeune et sa condamnation, ne pourra être possible, selon la présidente, qu’avec le portrait réel de l’administration passée. Rappelons que d’importantes lacunes dans la gestion municipale ont été relevées dans le rapport d’un observateur de la Commission municipale du Québec en décembre.

Le nouveau maire Marc Tremblay et les conseillers municipaux veulent aussi obtenir des réponses sur le passé, mais ça ne va pas assez vite au gout des citoyens. « Oui, la municipalité le veut aussi, mais j’ai posé des questions à l’assemblée du mois de décembre et ça patine », déplore celle qui croit qu’en étant deux à pousser dans le même sens, ça accélérera peut-être les choses. « On veut travailler avec les élus et non l’un contre l’autre », souligne la citoyenne.

Cette dernière est aussi d’avis que l’amélioration du climat au sein de la population ne pourra qu’être bénéfique pour l’avenir de la municipalité et son développement économique. « Je ne pense pas qu’avec les dissensions qu’il y a entre les citoyens qu’on réussisse à faire quelque chose. La seule façon, c’est qu’on nous dise les faits réels », martèle-t-elle.

La présidente insiste sur le fait qu’elle n’en veut pas à Denis Lejeune ou aux autres élus de l’ancien conseil municipal. « J’en veux à l’administration et à la façon dont ç’a été fait », conclut Anne Poulin.

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