Un projet de la Table bioalimentaire – Faire mieux et moins cher en transport de petits volumes, tout un défi

Par Steeve Paradis 1 février 2018
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La microbrasserie St-Pancrace de Baie-Comeau est l’une des six entreprises de la Côte-Nord qui participent activement au projet d’amélioration de la logistique de transport de la Côte-Nord, mené par l’Institut international de logistique de Montréal et initié par la Table bioalimentaire de la Côte-Nord. Photo archives Le Manic

La microbrasserie St-Pancrace de Baie-Comeau est l’une des six entreprises de la Côte-Nord qui participent activement au projet d’amélioration de la logistique de transport de la Côte-Nord, mené par l’Institut international de logistique de Montréal et initié par la Table bioalimentaire de la Côte-Nord. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – À peu près tous les entrepreneurs de la Côte-Nord qui ont des clients à l’extérieur de la région vous le diront : la question du transport est un véritable casse-tête, particulièrement en ce qui concerne les produits comestibles. La Table bioalimentaire de la Côte-Nord se penche sur cet enjeu avec son projet sur la logistique de transport.

« C’est pas mal plus simple de sortir un conteneur de la Côte-Nord que d’envoyer une petite boîte de Natashquan à Sacré-Cœur », a lancé le directeur général de la Table, Marc Normand, pour illustrer la problématique. « Quand ça coute aussi cher de frais de transport que le produit lui-même, ça ne fonctionne pas », a-t-il ajouté.

Citons quelques obstacles identifiés par l’organisme : peu ou pas de transport adapté pour les produits réfrigérés ou congelés, peu de possibilités pour les entreprises à l’extrême est de la région, délais et fréquences de transport peu flexibles et bien sûr, des couts de livraison souvent faramineux.

C’est pourquoi la Table bioalimentaire a confié à l’Institut international de logistique de Montréal (IILM) le mandat de proposer des solutions à court et long termes afin que producteurs et transformateurs puissent envoyer leur marchandise plus facilement. Six entreprises de la Côte-Nord (voir tableau) ont accepté de collaborer étroitement au projet.

Elles se sont rencontrées pour une première fois mi-janvier, en compagnie de Fabiola Ruiz, chargée de projet à l’IILM. « Cette première étape avait pour objectif d’allers chercher les informations, à savoir notamment quels sont les produits à expédier, jusqu’à quel endroit, s’ils sont réfrigérés ou non, si ce sont de petites ou grosses boîtes », a lancé cette dernière.

Québec, une barrière
Parmi ses premières constatations, Mme Ruiz note que l’agglomération de Québec « semble être une barrière naturelle » pour les produits en provenance de la Côte-Nord. « Jusque-là, ça fonctionne assez bien mais plus à l’ouest, c’est plus compliqué », a-t-elle ajouté en rappelant que pour les entreprises régionales, « les distances sont énormes ».

Le projet est loin d’être complété, mais Fabiola Ruiz croit qu’à terme, la solution passera par une plateforme web, où l’on retrouvera à la fois les expéditeurs et les transporteurs. La mise en commun de plusieurs produits pour l’expédition doit aussi être envisagée.

Pour réaliser ce projet, qui porte le nom de Plaque tournante pour l’amélioration de la logistique de transport de la Côte-Nord, l’IILM bénéficie d’une subvention du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada.

Signalons en terminant que l’Institut international de logistique de Montréal est un centre collégial de transfert technologique, rattaché au cégep André-Laurendeau. Il s’agit du même type d’organisme que le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB), qui lui est relié au cégep de Baie-Comeau.

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