Optilab : encore aucun échantillon analysé au Saguenay

Par Charlotte Paquet 2 février 2018
Temps de lecture :
Jusqu’ici, aucun échantillon à être analysé en laboratoire n’a pris le chemin de Chicoutimi malgré l’implantation du projet Optilab, assurent les autorités du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Photo archives Le Manic

Jusqu’ici, aucun échantillon à être analysé en laboratoire n’a pris le chemin de Chicoutimi malgré l’implantation du projet Optilab, assurent les autorités du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – À l’approche du premier anniversaire de l’entrée en vigueur du projet de regroupement des laboratoires biomédicaux au Québec, davantage connu sous le nom Optilab, aucun échantillon provenant des huit laboratoires de la Côte-Nord n’a encore été transféré vers Saguenay et, à court terme, rien de tel n’est prévu.

On se souviendra que le projet du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a été largement décrié un peu partout dans la province. Sur la Côte-Nord, en raison des distances avec le laboratoire serveur de l’Hôpital de Chicoutimi, on disait craindre pour les risques inhérents aux pertes de prélèvement lors du transport par la route, les délais d’analyses et les pertes d’emploi découlant de la réorganisation.

Depuis le 1er avril 2017, tout comme leurs confrères du Nord-du-Québec, les 109 employés cliniques et administratifs des laboratoires du réseau de la santé de la Côte-Nord relèvent du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Selon son porte-parole Marc-Antoine Tremblay, aucune perte d’emploi n’est survenue, bien au contraire. « On est en recrutement un peu partout à travers les trois régions », souligne-t-il.

À ce jour, le gros du travail fait dans le dossier Optilab a touché la prise en charge du personnel et les rencontres avec les syndicats. « C’est juste très très administratif », indique M. Tremblay.

Projet en planification
Pour tout ce qui concerne les analyses qui seront effectuées à Saguenay plutôt que dans les laboratoires de la Côte-Nord, il est très prématuré de les identifier. « Le projet Optilab, en ce moment, c’est vraiment un projet en planification. On regarde quelles analyses on va rediriger vers Chicoutimi et quelles analyses on va garder sur la Côte-Nord. Si c’est avantageux de le faire, on va le faire, mais si ce n’est pas avantageux, ça va rester là », explique le porte-parole.

Ce dernier insiste sur le fait que toutes les analyses faites en urgence, donc dans les 24 heures, demeureront en région, contrairement à ce qui est davantage du domaine de la prévention.

Malgré le transport nécessaire de certains spécimens vers la région voisine, M. Tremblay assure que les délais d’analyse vont s’améliorer en raison de la nouvelle technologie mise de l’avant. « Il y aura amélioration des couts et des délais d’attente. C’est un gain pour la population », poursuit-il.

Le CIUSSS modèle actuellement Optilab à sa façon selon les besoins du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. À ce jour, le projet a entrainé l’acquisition du robot Maldi-Tof, au cout de 250 000 $, pour l’analyse d’échantillons bactériologiques à l’Hôpital de Chicoutimi.

Selon le Dr Doria Grimard, directeur médical du projet Optilab au CIUSSS, cet appareil permet d’identifier une bactérie dans un délai d’environ deux minutes, alors qu’auparavant, il fallait compter de 18 à 24 heures. Il assure également un pourcentage de précision du résultat beaucoup plus grand.

Le déploiement d’Optilab devrait être complété d’ici cinq ans.

Partager cet article