Transport aérien : Ouellet s’attaque au monopole d’Air Canada

Par Charlotte Paquet 2 février 2018
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Le député Martin Ouellet réclame la mise en place d’un prix plancher pour le billet d’avion et le retour d’un programme d’aide à l’entretien et au développement des infrastructures aéroportuaires. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – « On s’attend à des annonces musclées en matière d’économie pour casser le monopole d’Air Canada. C’est un sommet sur le transport aérien, mais c’est le modèle économique qu’il faut défaire », a souligné le député Martin Ouellet, jeudi, à la veille du Sommet sur le transport aérien régional qui se tient aujourd’hui à Lévis.

M. Ouellet est sur place, tout comme le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, et le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong. Le représentant de la circonscription de René-Lévesque souhaite que ce rendez-vous débouche sur la mise en place d’un prix plancher du billet d’avion selon les liaisons, de façon à éviter qu’Air Canada casse les prix et élimine les petits joueurs sur ses marchés.

Selon lui, chaque fois qu’un compétiteur veut s’installer, Air Canada fait une guerre de prix et, une fois que le compétiteur abandonne la partie, le transporteur remonte ses prix.

Ces prix minimums, M. Ouellet les compare à ceux qui prévalent dans l’industrie du lait et la bière. Pour l’aller-retour entre Baie-Comeau et Québec, il trouverait juste un prix plancher de 300 $. Pas plus tard que jeudi, il en coutait autour de 1 000 $ pour cette liaison avec Air Canada, en incluant un détour par Montréal.

Le député et ses collègues du Parti québécois réclament aussi, notamment, l’injection de sommes destinées aux infrastructures portuaires. Québec a supprimé en 2015 le programme d’aide au transport aérien (PATA) qui permettait aux aéroports d’obtenir un coup de pouce. « On pense que ces sommes-là seraient capables de faire baisser les couts chargés aux différents transporteurs pour venir faire l’atterrissage ici », précise-t-il en rappelant que les frais aéroportuaires chargés en région semblent un frein de plus.

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