À Pointe-Lebel – Le Paradis des toutous, là où la magie prend tout son sens

Par Charlotte Paquet 1 mars 2018
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« Quand je rentre dans ce sentier-là, c’est comme si j’oublie tout », affirme Lisette LeBreux. Photos courtoisie

« Quand je rentre dans ce sentier-là, c’est comme si j’oublie tout », affirme Lisette LeBreux. Photos courtoisie

Baie-Comeau – À Pointe-Lebel, il y a le secteur de pointe Paradis. Et qu’est-ce qu’il y a de caché dans ce coin plutôt connu pour ses magnifiques plages et sa désolante érosion des berges? Le Paradis des toutous, rien de moins!

Ce paradis où les animaux de peluche et les poupées de chiffon règnent en rois et maitres sur un sentier d’une longueur de près de 1,5 kilomètre, c’est le fruit de la création de Lisette LeBreux et de son conjoint Rodrigue Gagnon. Il est situé face à la résidence de la dame au 1237, rue Granier. « Quand je rentre dans ce sentier-là, c’est comme si j’oublie tout », raconte l’initiatrice.

Le couple a entrepris, voilà deux ans et demi, d’enjoliver le tronçon de forêt publique reliant la rue jusqu’aux portes de la tourbière de Pointe-Lebel en y suspendant de multiples peluches et poupées aux branches d’arbres. « Je ne les compte plus. La dernière fois, il y en avait 1 600 », indique-t-elle.

Cette idée de sentier où l’émerveillement ne manque pas, la Lebeloise explique l’avoir eue en faisant de la raquette avec son conjoint, une activité qui ne lui plaisait pas vraiment. Elle trouvait qu’il manquait quelque chose à son bonheur. Les arbres tout « grichous » ne l’inspiraient pas, avoue la dame.

Un jour, Mme LeBreux a aperçu une douzaine de petits toutous suspendus à des arbres dans un sentier des environs. « L’enfant à l’intérieur de moi a dit Wow! », raconte la citoyenne. Trouvant l’idée formidable, elle a commencé par suspendre quelques spécimens à des arbres sur le bord de la route. « Mon chum m’a dit : « Pourquoi on ne se ferait pas un sentier à nous? », précise-t-elle. Il n’en fallait pas plus pour voir apparaitre les premiers balbutiements du Paradis des toutous.

Des acquisitions

Lisette LeBreux a entrepris l’aménagement du sentier féerique en achetant ses toutous et poupées à la Friperie de l’Anse de Baie-Comeau à 25 cents l’unité.

Puis, elle a appris que le Marché de Claire, au sous-sol de l’église Saint-Nom-de-Marie, débordait de peluches au point de devoir en mettre à la poubelle. En deux temps trois mouvements, des arrangements étaient faits et la citoyenne avait accès gratuitement aux toutous en surplus. Ce qui ne l’empêche cependant pas d’allonger un peu d’argent pour les modèles plus imposants ou encore de faire des dons à l’occasion.

En plus de corde pour fixer ses petites merveilles aux arbres, elle a aussi acheté un petit équipement au magasin Dollarama afin les déneiger après de bonnes bordées de neige. Une magnifique enseigne au nom du Paradis des toutous a été fabriquée et elle trône à l’entrée du sentier.

Lisette LeBreux reçoit également des dons de gens qui sont au courant de son passe-temps. Au gré du grand ménage de la salle de jeux ou de la chambre des enfants, ils remplissent des sacs à son intention. Le fait que les toutous et les poupées peuvent ainsi avoir une deuxième vie rend parfois plus facile l’acceptation des enfants de les voir partir, explique la dame. Ils peuvent d’ailleurs revenir les voir avec leurs parents.

Lisette LeBreux ajoute de nouveaux toutous à sa forêt magique sur une base régulière. Encore la semaine dernière, il y en a eu une quarantaine de plus. En hiver, il est plus facile de les fixer aux branches en raison du couvert de neige. Au printemps ou à l’été, un escabeau est utilisé.

L’agencement se fait beaucoup par thèmes. Des chenilles de différentes dimensions apparaissent à un arbre, tandis que plus loin, il est possible d’apercevoir une famille de tigres, des personnages de Disney ou encore des poupées, oursons, chiens, abeilles et fleurs, entre autres choses. La variété est impressionnante.

« Les gens me disent qu’ils retrouvent leur cœur d’enfant. Ceux de 30 ans reconnaissent les toutous de leur enfance », souligne la citoyenne, en ajoutant que des éléments de Noël garnissent aussi un arbre.

Cette dernière évalue que la visite du Paradis des toutous s’effectue en environ 35 minutes d’un pas rapide, mais qu’elle peut facilement se prolonger jusqu’à deux heures lorsqu’on prend notre temps et qu’on s’arrête pour tout voir. En hiver, il est préférable d’y circuler en raquettes, quoiqu’en bottes, ça peut aussi faire l’affaire. Bien des parents y tirent leurs enfants assis dans un traineau.

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