Matières organiques – La Manicouagan évalue ses options

Par Charlotte Paquet 1 mars 2018
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Maire de Pointe-Lebel et président de la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan, Normand Morin prépare le terrain en vue de l’avènement de la collecte de matières organiques. Photo archives Le Manic

Maire de Pointe-Lebel et président de la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan, Normand Morin prépare le terrain en vue de l’avènement de la collecte de matières organiques. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – La collecte et le traitement des matières organiques deviendront des incontournables en 2020 et les municipalités n’auront pas le choix de se conformer à la nouvelle exigence gouvernementale. Depuis un mois, la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan (RGMRM) évalue très sérieusement les différentes technologies disponibles de façon à retenir celle qui lui convient le mieux.

« Notre but, c’est d’évaluer toutes les technologies qui vont nous être offertes et regarder si c’est possible d’avoir une technologie qui ne nous coute pas plus cher qu’aujourd’hui », souligne Normand Morin, maire de Pointe-Lebel et président de l’organisme depuis quelques mois.

Au cours des dernières semaines, les représentants de quatre firmes se sont amenés à Baie-Comeau afin de promouvoir les avantages de leur technologie aux membres de la RGMRM, soit les maires des municipalités de la MRC de Manicouagan. Un autre est attendu incessamment et M. Morin croit que d’autres se pointeront dans les prochains mois.

Chacune récupère et traite les matières organiques à sa façon, mais dans certains cas, les méthodes utilisées peuvent être complémentaires. Parmi les formules proposées, il y a celle alliant des sacs biodégradables, un robot pour le tri et une plate-forme de compostage. « On a aussi une compagnie qui voudrait récupérer nos matières organiques pour de la biométhanisation », poursuit le président, à titre d’exemple.

Une autre s’est même proposée pour s’occuper de tout ce qui touche la collecte et le traitement des matières organiques. Si le choix de la technologie retenue doit s’effectuer dans les prochains mois, l’année 2019 sera celle où devront s’amorcer les travaux pour la concrétisation de ce nouveau mandat.

Visites intéressantes

Au début du mois de février, M. Morin a assisté à un colloque sur la biométhanisation et sur le sort réservé aux matières organiques, qui s’est déroulé à Québec. Il affirme avoir appris beaucoup à ce moment-là.

Lors du même voyage, l’élu a visité les installations d’une entreprise de Portneuf, qui chauffe ses bâtiments à l’aide du biogaz produit par la biométhanisation des matières organiques. Il a aussi fait un détour au centre de tri de Société VIA, à Lévis, où sont acheminées les matières recyclables provenant des collectes de la Manicouagan.

La décision récente de la Chine de restreindre l’importation de matières provenant de la récupération n’a d’ailleurs aucune incidence sur le centre de tri puisqu’il achemine son papier, carton, verre, plastique et métal vers d’autres marchés, assure le président (voir autre texte)

À la RGMRM, on est conscients que la collecte des restes de cuisine et autres matières organiques ne plait pas à tous, mais il faut s’y faire. « Moins on envoie de matières au site d’enfouissement et plus on a des redevances (gouvernementales) », insiste M. Morin. Même chose du côté du centre de tri de VIA, une entreprise d’économie sociale. « Plus on envoie des matières propres et plus on a de redevances », souligne-t-il.

Se responsabiliser

À la maison, les citoyens doivent se responsabiliser dans le premier tri de matières résiduelles qui est sous leur responsabilité. Les ordures ménagères et les matières recyclables ne vont pas dans le même bac.

Du côté des institutions, des commerces et des industries, des efforts doivent aussi être fait en matière de récupération. « On va travailler beaucoup avec les institutions, les commerces et les industries en 2018. On va aller voir ce qu’ils font avec leurs matières. Le but, c’est de moins en envoyer au site d’enfouissement », conclut le président.

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