Travailler main dans la main pour régler la pénurie de main-d’œuvre

Par Charlotte Paquet 3 mars 2018
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Pierre Desgagnés partage la lecture du maire Yves Montigny et estime lui aussi que la Manicouagan doit développer une stratégie de recrutement et de rétention. Photo courtoisie

Pierre Desgagnés partage la lecture du maire Yves Montigny et estime lui aussi que la Manicouagan doit développer une stratégie de recrutement et de rétention. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La pénurie de main-d’œuvre préoccupe le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny. Il compte sur la collaboration de la Chambre de commerce de Manicouagan (CCM) pour développer une stratégie visant le recrutement et la rétention de personnel.

« C’est un enjeu important pour moi », a indiqué l’élu, la semaine dernière, lors de son passage à la tribune de la chambre de commerce.

Il en a profité pour inviter le regroupement de gens d’affaires à travailler main dans la main avec la municipalité, ID Manicouagan et le préfet de la MRC, Marcel Furlong, pour « créer une synergie pour aller recruter, chercher, attirer et retenir notre main-d’œuvre ».

Une pénurie de main-d’œuvre qualifiée complique les choses dans plusieurs secteurs d’activité. Oui, il y a Produits forestiers Résolu qui manque de monde, mais il y a aussi Hydro-Québec, Alcoa, les entrepreneurs en construction et les domaines de la santé et de l’éducation, énumère l’élu.

« À la Ville de Baie-Comeau, pour trouver un avocat, on est allé en deuxième affichage. Même chose au niveau de l’urbanisme. On a un congé de maternité et notre directrice du secteur de l’urbanisme n’est pas remplacée parce qu’on ne trouve pas », a-t-il ajouté.

M. Montigny croit en une stratégie commune pour changer le cours des choses, ce que d’autres régions ont déjà fait. La semaine dernière, la région de l’Abitibi-Témiscamingue a clairement annoncé ses intentions à cet effet.

Réactions

La CCM est prête à travailler avec le milieu pour trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. « Oui, je pense qu’on a notre mot à dire. Il faut être volontaire et partenaire. Il y a un effort à faire, il ne faut pas juste attendre de cueillir le fruit mûr », a indiqué son président, Pierre Desgagnés.

Selon lui, à court terme, la solution pourrait passer par l’immigration. À moyen terme, il considère que la clé réside dans l’éducation. « Il faut réformer nos programmes d’éducation par un maillage très rapide entre l’entreprise et l’éducation. Il faut intégrer davantage les besoins et faire connaître les entreprises », a-t-il souligné, en ajoutant que la formation professionnelle n’a pas évolué au même rythme que la technologie.

Quoi qu’il en soit, M. Desgagnés reconnait que le problème de manque de main-d’œuvre qualifiée est de plus en plus criant.

Il se dit d’ailleurs étonné que même Hydro-Québec, considérée selon lui comme La Mecque des employeurs, vit des difficultés de recrutement.

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