Travailler main dans la main pour régler la pénurie de main-d’œuvre
Pierre Desgagnés partage la lecture du maire Yves Montigny et estime lui aussi que la Manicouagan doit développer une stratégie de recrutement et de rétention. Photo courtoisie
Baie-Comeau – La pénurie de main-d’œuvre préoccupe le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny. Il compte sur la collaboration de la Chambre de commerce de Manicouagan (CCM) pour développer une stratégie visant le recrutement et la rétention de personnel.
« C’est un enjeu important pour moi », a indiqué l’élu, la semaine dernière, lors de son passage à la tribune de la chambre de commerce.
Il en a profité pour inviter le regroupement de gens d’affaires à travailler main dans la main avec la municipalité, ID Manicouagan et le préfet de la MRC, Marcel Furlong, pour « créer une synergie pour aller recruter, chercher, attirer et retenir notre main-d’œuvre ».
Une pénurie de main-d’œuvre qualifiée complique les choses dans plusieurs secteurs d’activité. Oui, il y a Produits forestiers Résolu qui manque de monde, mais il y a aussi Hydro-Québec, Alcoa, les entrepreneurs en construction et les domaines de la santé et de l’éducation, énumère l’élu.
« À la Ville de Baie-Comeau, pour trouver un avocat, on est allé en deuxième affichage. Même chose au niveau de l’urbanisme. On a un congé de maternité et notre directrice du secteur de l’urbanisme n’est pas remplacée parce qu’on ne trouve pas », a-t-il ajouté.
M. Montigny croit en une stratégie commune pour changer le cours des choses, ce que d’autres régions ont déjà fait. La semaine dernière, la région de l’Abitibi-Témiscamingue a clairement annoncé ses intentions à cet effet.
Réactions
La CCM est prête à travailler avec le milieu pour trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. « Oui, je pense qu’on a notre mot à dire. Il faut être volontaire et partenaire. Il y a un effort à faire, il ne faut pas juste attendre de cueillir le fruit mûr », a indiqué son président, Pierre Desgagnés.
Selon lui, à court terme, la solution pourrait passer par l’immigration. À moyen terme, il considère que la clé réside dans l’éducation. « Il faut réformer nos programmes d’éducation par un maillage très rapide entre l’entreprise et l’éducation. Il faut intégrer davantage les besoins et faire connaître les entreprises », a-t-il souligné, en ajoutant que la formation professionnelle n’a pas évolué au même rythme que la technologie.
Quoi qu’il en soit, M. Desgagnés reconnait que le problème de manque de main-d’œuvre qualifiée est de plus en plus criant.
Il se dit d’ailleurs étonné que même Hydro-Québec, considérée selon lui comme La Mecque des employeurs, vit des difficultés de recrutement.