Pas moins de 57 synergies possibles en émergent – L’économie circulaire est sur toutes les lèvres au colloque Azimut

Par Charlotte Paquet 8 mars 2018
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Jean-Philippe Messier (RMBMU) et Yannick Charette (ID Manicouagan) lors de la plénière marquant la fin du colloque Azimut. Photo Le Manic

Jean-Philippe Messier (RMBMU) et Yannick Charette (ID Manicouagan) lors de la plénière marquant la fin du colloque Azimut. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’économie circulaire a été sur toutes les lèvres, jeudi, parmi les 145 participants au colloque Azimut, pensé dans le but d’éveiller les PME à l’importance de cet enjeu dans la Manicouagan. Signe que le message a été entendu, la journée s’est conclue avec l’identification de 57 synergies potentielles.

Composé de représentants de six organisations du milieu, dont la Chambre de commerce de Manicouagan, ID Manicouagan et la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU), le comité organisateur de l’événement jubile. La diversité des gens qui ont répondu à l’invitation, soit des PME, mais aussi la grande entreprise, des organismes sans but lucratif et des représentants de ministère, et le nombre de matchs parfaits qui pourraient en émaner le comble.

« On se demandait comme comité organisateur si ça allait marcher », a admis Jean-Philippe Messier, directeur général de la RMBMU, lors de la plénière de fin de journée. Selon lui, les 57 synergies potentielles identifiées font un succès de l’événement. À titre d’exemple, on peut penser à la mise en place envisagée d’un service de déchiquetage de documents confidentiels par la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan pour répondre à des besoins qui le sont actuellement par une entreprise de l’extérieur.

L’optimisation d’espaces vacants ou encore le partage de ressources pourraient aussi donner lieu à des synergies possibles. Autre exemple, si la Coop Osmia a besoin de cuisiniers et que la Station Uapiska doit, elle, occuper son personnel pendant sa période de fermeture, est-ce qu’un maillage ne pourrait pas être possible?

« On a parlé d’opportunités d’affaires et de voir de la valeur à des choses dans lesquelles on n’en voit pas actuellement », a aussi insisté M. Messier, tout en rappelant que la journée a permis de catalyser la démarche déjà entreprise par Synergie Manicouagan.

Laboratoire vivant

Directeur général du Regroupement des CPE de la Côte-Nord, Réal Aloise, a pris la parole pour souligner que son organisme avait aussi quelque chose à offrir en matière d’économie circulaire, même si cela est intangible.

« On est prêt à devenir un laboratoire vivant d’économie circulaire », a-t-il lancé, en référence au rôle que peuvent jouer les CPE dans l’éveil des parents et des tout-petits en matière d’écoresponsabilité, de recyclage et autres. Il a été chaudement applaudi par l’assistance.

Ses propos ont surpris et grandement plu à lanick Marcil, l’un des trois conférenciers au colloque. « C’est le meilleur exemple que j’ai jamais entendu. Chapeau! C’est un exemple auquel on n’aurait pas pu penser. Vous êtes l’exemple patent sur comment il faut réfléchir », s’est écrié l’économiste spécialisé en transformations technologiques et sociales, justice économique et économique du partage.

Tout à gagner

Avec l’économie circulaire, comme le dit le dicton, rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme. Les enjeux de ce secteur économique émergent ont bien été cernés pendant l’événement de jeudi.

« Le colloque a su offrir une plateforme pour que les gens comprennent, d’abord et avant tout, qu’ils ont tout à gagner à travailler en synergie plutôt qu’en silo », a conclu la coordonnatrice aux communications et aux événements de la Chambre de commerce de Manicouagan, Natalia Marcilese.

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