Désenclavement de la Côte-Nord – Le sociofinancement ne lève pas pour la mobilisation

Par Charlotte Paquet 18 avril 2018
Temps de lecture :
La campagne de sociofinancement pour la campagne de mobilisation Pavons la voie ne lève pas. Photo courtoisie

La campagne de sociofinancement pour la campagne de mobilisation Pavons la voie ne lève pas. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La campagne de sociofinancement lancée afin de soutenir la campagne de mobilisation régionale pour le désenclavement de la Côte-Nord ne lève pas. En un mois, à peine un peu moins de 3 000 $ ont été amassés sur un objectif qui se situe maintenant à 10 000 $ à court terme, même s’il était de dix fois plus élevé au départ.

Chez Innovation et développement Manicouagan, Karine Otis, directrice associée au développement industriel et qui soutient les organismes derrière la campagne de mobilisation Pavons la voie, admet que la réponse de la population n’est pas à la hauteur des attentes. Elle impute ce résultat au manque de temps pour effectuer les relances nécessaires au maintien de l’intérêt.

« Ça prend des relances du côté des entreprises. Des dons sur le web, c’est pas tout le monde qui fait ça », souligne Mme Otis. Elle précise aussi que la campagne pour la construction d’un pont sur la rivière Saguenay et le prolongement de la route 138 à l’est n’est pas son seul dossier, même s’il l’occupe beaucoup. À l’époque de la défunte Conférence régionale des élus de la Côte-Nord, toute une équipe aurait pu travailler à ce volet, dit-elle.

Il est vrai que l’objectif de 100 000 $ était ambitieux. Karine Otis l’avait d’ailleurs admis lors du lancement de l’activité de sociofinancement sur la plateforme Onedollargift. Il a été revu 10 000 $ à court terme, mais demeure à 70 000 $ pour les trois prochaines années.

Ces nouvelles cibles s’expliquent par la modification du calendrier des étapes à franchir. À titre d’exemple, les études inhérentes au dossier de l’acceptabilité sociale du projet par la municipalité de Tadoussac seront réalisées un peu plus tard.

La pétition

Par ailleurs, si le volet sociofinancement peine à amener de l’eau au moulin, la signature de la pétition lancée le 22 février sur le site de l’Assemblée nationale du Québec et en format papier va très bien.

À ce jour, plus de 9 000 signatures ont été recueillies sur un objectif de 10 000 d’ici le 22 mai. Selon Johanne Munger, secrétaire de la coalition Union 138, 3 400 personnes l’ont signée par voie électronique et le reste sous format papier. « Le papier, ça fonctionne beaucoup de Tadoussac à Sept-Îles », indique-t-elle, tout en soulignant que la pétition est également en circulation plus à l’est de la Côte-Nord.

« Ça bouge pas mal et on est très très contents », affirme Mme Munger, tout en rappelant que la période de signatures de la pétition papier se terminera le 16 mai. Elle invite les gens qui ne l’auraient pas encore fait à la signer afin de montrer leur intérêt pour le désenclavement de la région et leur appui à ceux qui travaillent pour faire avancer le dossier.

Partager cet article