Expédition électrON : Un trajet riche de rencontres et de découvertes pour Caroline Côté

Par Steeve Paradis 23 avril 2018
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Caroline Côté devant le panneau à l’entrée de la route 389, présente étape de son périple de 2 000 kilomètres entre Natashquan et Montréal afin de compléter son expédition électrON. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le trajet que prend l’électron pour franchir 2 000 kilomètres et procurer de l’électricité en ville est beaucoup moins semé d’embûches que celui de l’ultramarathonienne Caroline Côté, qui réalise présentement l’expédition électrON. Mais il est surtout parsemé de rencontres mémorables pour la cinéaste d’aventure.

« Chaque rencontre que je fais me donne de l’énergie et le goût de rencontrer la prochaine personne sur ma route », a souligné Caroline Côté lundi, journée de pause et de ravitaillement à Baie-Comeau avant de s’attaquer à un tronçon pas facile de son périple, la route 389. « Autant les rencontres planifiées que celle informelles m’apportent beaucoup de chaleur et d’énergie », a-t-elle ajouté.

La cinéaste et athlète a démarré l’expédition électrON le 4 avril à Natashquan. Elle doit prendre moins de 80 jours pour se rendre à Montréal, 2 000 kilomètres plus loin. En comparaison, un électron prend moins d’une seconde pour franchir cette distance.

Pour respecter le plus possible le « véritable » voyage de l’électron, Caroline Côté suit les lignes électriques d’Hydro-Québec. Elle doit donc se déplacer en vélo, en ski de fond, en raquettes et à pied, traînant avec elle son équipement de cinéma, car elle partage son aventure sur les réseaux sociaux.

Tout au long de son périple, Caroline Côté « laisse parler les gens devant la caméra » afin d’exprimer leur lien avec l’érection du réseau hydroélectrique québécois ou plus simplement leur relation avec le territoire qu’ils habitent, territoire loin d’être connu de tous.

Retour en forêt

La cinéaste d’aventure en a eu pour son argent depuis son départ de Natashquan. Elle a notamment dû affronter une solide tempête de verglas un peu avant d’arriver à Sept-Îles, au point de devoir arrêter car son vélo était complètement gelé. Elle enfourchera son vélo encore quelques jours car elle doit se rendre à Manic-5 avant la fin de la semaine. Sa bécane, elle la laissera à Micoua à son retour.

« À partir de là, je retourne suivre les lignes électriques jusqu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean », a confié Caroline Côté, une « promenade » de quelque 250 km. L’aventurière profitait d’ailleurs de sa journée de pause pour se dénicher des raquettes et réévaluer l’ensemble de son équipement afin de voyager un peu plus léger en raison de la topographie du trajet qui l’attend.

« Un traîneau à skis, ça fonctionnait bien dans le coin de Natashquan, mais là, dans les montagnes, ce serait plus le bordel », fait-elle valoir avec un sourire.

Un périple physique

Même si elle en a vu d’autres en tant qu’ultramarathonienne et avec ses expéditions en Antarctique et dans le Grand Nord canadien, l’expédition électrON n’est pas une balade de santé pour Caroline Côté. Elle éprouve notamment des douleurs au dos, mais rien pour la contraindre à lever le pied. «  Je ne suis pas une cycliste et une aventurière n’est pas nécessairement douée dans tout », rappelle-t-elle.

Le fait d’accomplir cette mission en solitaire est aussi du nouveau pour la cinéaste, habituée des expéditions de groupe. « Ce n’est pas toujours facile, la motivation doit toujours venir de soi. Il n’y a aussi personne pour partager directement le moment, mais je peux le faire sur les réseaux sociaux. Être en solo, ça m’amène à grandir beaucoup et ça rend la démarche encore plus authentique », conclut Caroline Côté.

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