René Trépanier voit grand pour l’industrie des croisières sur la Côte-Nord

Par Charlotte Paquet 25 avril 2018
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Le directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent, René Trépanier, prévoit une croissance importante de l’industrie sur la Côte-Nord, région où se trouvent trois des neuf ports d’escale de l’organisme. Photo Le Manic

Le directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent, René Trépanier, prévoit une croissance importante de l’industrie sur la Côte-Nord, région où se trouvent trois des neuf ports d’escale de l’organisme. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’Association des croisières du Saint-Laurent prévoit une explosion de l’industrie d’ici 2030 et la Côte-Nord ne passera pas son tour. Au cours des 12 prochaines années, le nombre de passagers accueillis dans ses trois ports d’escale devrait passer de quelque 25 000 à 115 000.

C’est ce qu’a révélé le directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent, René Trépanier, lors d’une conférence prononcée au Forum touristique Côte-Nord, tenu à Baie-Comeau la semaine dernière. « On a un beau potentiel et ça pourrait rouler encore plus que ça encore. (…) Oui, on peut se rendre loin », a-t-il assuré, tout en notant au passage que les touristes allemands sont nombreux à amorcer leur visite du Québec à partir de la Côte-Nord.

Dans l’ensemble des neuf ports d’escale de l’association, soit ceux de Montréal, Trois-Rivières, Québec, Saguenay, Baie-Comeau, Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre, Gaspésie et Îles de la Madeleine, pas moins de 1,3 million de passagers sont attendus en 2030, alors qu’ils étaient à peine de 125 000 en 2008.

Le directeur général croit que l’aspect sécuritaire du Saint-Laurent est l’une des raisons qui expliquent la croissance à l’horizon. « Tout est en place pour répondre à un boum soudain qui pourrait arriver plus vite qu’on pense », a-t-il indiqué, rappelant que son association est en avance sur ses prévisions.

L’industrie des croisières sur la Côte-Nord a connu un développement qu’il juge spectaculaire, et ce, contre toute attente, a-t-il pris la peine d’ajouter.

Harcèlement sympathique

M. Trépanier a fait sourire bien des gens lorsqu’il a abordé la campagne de « harcèlement sympathique » que les représentants des neuf ports d’escale du Saint-Laurent ont mené auprès des compagnies de croisière au fil des ans.

« On partait les neuf ensemble et on faisait nos pitchs de vente. On leur offrait de la nouveauté », a-t-il rappelé, indiquant au passage qu’avant le développement de l’industrie sur le Saint-Laurent, « il y avait un grand bout entre l’Atlantique et Québec où il n’y avait pas d’offre ».

« On a été harcelants, mais toujours sympathiques et ç’a fonctionné », a-t-il admis, tout sourire.

Croisières en hiver

L’Association des croisières du Saint-Laurent travaille aujourd’hui au développement de l’industrie en hiver. En février dernier, elle a organisé une tournée de familiarisation avec trois compagnies de croisière avec comme résultat qu’à l’hiver 2020, une compagnie norvégienne positionnera l’un de ses navires sur le fleuve Saint-Laurent pendant les mois de février et mars.

« Développer l’hiver, je pense qu’on peut être fiers de ça. Ça ouvre tout un monde de possibilités », a assuré René Trépanier, espérant en conclusion que l’aventure se poursuive au-delà de 2020.

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