Les chauffeurs d’autobus scolaires sont solidaires avec leurs confrères en grève

Par Charlotte Paquet 15 mai 2018
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Guillaume Tremblay et Christian Landry, respectivement président et conseiller syndical au Conseil central Côte-Nord (CSN), entourent Robert Jean et Mario Ouellet, d’Autobus Manic et d’Autobus Boulay. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Des chauffeurs d’autobus scolaires de la Manicouagan ont participé à une action de visibilité, mardi avant-midi, à Baie-Comeau, en appui à leurs collègues de plusieurs régions du Québec en grève pour la journée.

Un bon nombre des 45 conducteurs d’Autobus Manic et des 20 autres d’Autobus Boulay, membres de deux syndicats CSN, ont convergé vers le stationnement du Centre Manicouagan, le long du boulevard Laflèche, pour manifester pendant une heure.

« C’est un geste de solidarité qu’on pose envers nos confrères du transport scolaire. On n’en a pas du tout contre les transporteurs locaux », a tenu à préciser Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CSN).

Si les travailleurs de chez nous ont choisi de ne pas embarquer dans le mouvement national de grève, c’est que plusieurs des revendications nationales ne s’appliquent pas sur la Côte-Nord. À titre d’exemple, la semaine de travail de 40 heures leur est déjà acquise, tandis qu’ailleurs, il peut être question de 20, 25 ou 30 heures de travail.

« On ne peut pas sortir en grève pour réclamer ce qu’on a déjà », a d’ailleurs fait remarquer Robert Jean, président du syndicat d’Autobus Manic, dont la convention collective signée en 2016 prévaut jusqu’en 2025. Du côté du syndicat représentant les chauffeurs d’Autobus Boulay, le président Mario Ouellet confirme que les négociations en cours en vue du renouvellement de la convention collective progressent bien.

« Quand on regarde l’ensemble des conventions collectives au Québec, on est une référence », concède Guillaume Tremblay.

Conditions et responsabilités

À la grandeur du Québec, les chauffeurs d’autobus scolaire réclament des conditions de travail et de salaire à la hauteur de leurs responsabilités dans le transport des enfants. Les plus grassement payés gagnent autour de 19 $ de l’heure, mais plusieurs sont au salaire minimum à 12 $ de l’heure.

Dans les grandes villes, la compétition chez les transporteurs a un impact négatif sur les conditions de travail.

Le président du Conseil central Côte-Nord tient à souligner que parmi les revendications qui sont communes à tous les syndicats au Québec, il y a la mise en place par le ministère de l’Éducation d’une enveloppe spécialement dédiée au transport scolaire au sein des commissions scolaires afin de s’assurer que les fonds consentis au transport ne soient pas dilués dans d’autres postes budgétaires.

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