Le grand défi de tous – Le CPE Les P’tits bécots suit l’évolution des services éducatifs

Par Charlotte Paquet 8 juin 2018
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Les repas se prennent dans le local de chaque groupe. Pour les enfants allergiques, les aliments sont déposés dans de la vaisselle de couleur rouge.

Les repas se prennent dans le local de chaque groupe. Pour les enfants allergiques, les aliments sont déposés dans de la vaisselle de couleur rouge.

Baie-Comeau – Les centres de la petite enfance (CPE) en installation travaillent fort pour demeurer à la fine pointe de l’évolution des services éducatifs et grâce à l’ingéniosité de leur personnel, ils réussissent à relever ce grand défi pour le mieux-être du développement des tout-petits.

Du 27 mai au 2 juin, c’était la Semaine des services de garde éducatifs à l’enfance et, pour l’occasion, le journal Le Manic a effectué une visite au CPE Les P’tits bécots, la plus grosse des quatre installations de la Manicouagan avec ses 78 places.

Selon sa directrice générale, Annie-Claude Grondin, « le défi, c’est de rester à la fine pointe au niveau de l’éducation et suivre la littérature. Il faut que tu formes et c’est des sous. On est à Baie-Comeau, donc, il faut faire venir le formateur et il faut que tu libères tes filles », raconte-t-elle.

Or, les CPE vivent une importante pénurie de main-d’œuvre. Les éducatrices sont une denrée rare.

« Moi, demain matin, si une fille tombe malade, je suis mal prise. Il n’y en a pas et c’est partout », note Mme Grondin. Donc, parvenir à libérer le personnel pour rester à la fine pointe de l’évolution du domaine des services éducatifs à la petite enfance relève de l’exploit, mais ils y parviennent.

La littérature évolue beaucoup sur le développement de l’enfant de 0-5 ans, d’où l’importance de la formation. Comme un enfant reste un enfant, l’évolution concerne davantage la capacité de l’adulte à s’adapter et à aider l’enfant à se développer.

Un CPE chanceux

La directrice générale considère que le CPE Les P’tits bécots est chanceux. « Nous, on a la chance d’avoir un super partenariat avec le cégep de Baie-Comeau », souligne-t-elle. Il permet aux étudiantes en technique de la petite enfance d’appliquer leur théorie avec des groupes d’enfants, que ce soit au cégep même ou au CPE, et assure aussi à ses éducatrices de demeurer vraiment à la fine pointe.

« On a aussi la chance d’avoir le bois en arrière, donc on peut aller se promener dans la nature », poursuit Mme Grondin. Le CPE a d’ailleurs réussi à s’équiper de raquettes grâce à une subvention, permettant ainsi aux bambins une activité hivernale de plus.

Par l’entremise d’une autre subvention, une petite bibliothèque est en phase d’aménagement afin de favoriser l’éveil à la lecture. « Ça demande du temps et de l’énergie, aller chercher des subventions. Pendant que moi je fais des montages de subventions, je suis moins là pour le côté pédagogique », fait remarquer la directrice générale.

Pas des gardiennes

Les services éducatifs distinguent les CPE d’un service de garde non reconnu. Leurs éducatrices doivent respecter un programme éducatif afin de s’assurer de faire évoluer les enfants dans leur développement. Un temps dans la semaine est alloué à la planification et les observations du cheminement de chaque enfant sont primordiales afin de planifier des activités pour le faire aller plus loin encore.

« Notre grande force, c’est qu’on est des éducatrices. On n’est pas des gardiennes. Ce sont des éducatrices qui travaillent fort », assure la directrice générale, en notant le côté créatif et ingénieux nécessaire pour faire face aux compressions budgétaires répétées.

Fait à noter, le CPE Les P’tits bécots est le seul de la Manicouagan à bénéficier des services d’un sous- traitant pour la cuisine. Il n’a donc pas à gérer les achats, les pertes et tout le reste. Le concessionnaire Edmond Bourque doit aussi composer avec la présence de 11 enfants allergiques. Afin d’éviter toute confusion, les repas de ces bambins sont servis dans de la vaisselle de couleur rouge.

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