Scène finale mise sur la force de l’héritage visuel

Par Charlotte Paquet 14 juillet 2018
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Baie-Comeau – L’entreprise Les Productions Scène finale est toute jeune au Québec, mais ses copropriétaires, Marie-Claude Charron et Bruno Lachance, caressent pour elle de grandes ambitions, principalement celle d’offrir aux gens l’opportunité de léguer à leurs proches un héritage visuel biographique.

Comme le souligne Mme Charron, originaire de Baie-Comeau, il n’est pas nécessaire d’être une célébrité pour devenir le personnage central d’une vidéo à transmettre à sa famille à son décès. De grands moments de son existence à raconter, quelques anecdotes à souligner au passage et des messages à transmettre à tous ou en particulier à l’un ou à l’autre, cela vaut pour M. et Mme Tout-le-Monde.

Scène finale se spécialise dans la production de vidéodocumentaires d’une vingtaine de minutes qualifiées d’uniques en leur genre par le duo Charron-Lachance. Oui, ces vidéos sont parsemées de photos et de vidéos d’archives ainsi que de musique personnalisée, mais, surtout, elles présentent une entrevue humaine faite avec une personne de son vivant, qu’elle soit malade ou non.

Souvent, ce sera le couple qui se racontera pour laisser un souvenir tangible à ses enfants et petits-enfants. La jeunesse, la carrière, les projets et les moments marquants de la vie y passeront.

« On veut changer la vision de la mort. Quand on va à des funérailles, on se ramasse avec une photo et un signet. Il n’y a pas grand-chose d’autre. On veut vraiment offrir un héritage qui va au-delà de l’album photo et des vieilles histoires », précise Mme Charron, en laissant entendre que ces histoires peuvent aussi subir certaines modifications selon qui la raconte. « C’est vraiment un film documentaire et on veut entrer ça dans la tête des gens », ajoute-t-elle.

Offrir en cadeau

Décider de faire appel aux services de Scène finale peut être une belle façon originale, pour des parents, de dire au revoir à leurs proches quand ils sont en pleine santé, en prévision du moment où ils ne seront plus là. « Ça peut être aussi des gens de 30, 40 ou 50 ans qui décident de le faire faire (la vidéo) à leurs parents », souligne M. Lachance. Pour ces grands enfants, il parle d’un beau cadeau à se faire et à faire à ceux qui leur ont donné la vie.

Peu de gens ordinaires considèrent que leur vie vaut la peine au point de léguer un héritage visuel biographique. Pourtant, assure le copropriétaire, lorsqu’on creuse un peu, bien des éléments intéressants émanent.

La journée que le décès de l’un de ses parents survient, il n’y a personne qui aime fouiller dans les souvenirs photographiques afin de préparer un PowerPoint en prévision du salon funéraire. « On n’a pas la tête à ça et c’est fait à la presse », rappelle l’homme d’affaires.

Plus représentatif

Une vidéodocumentaire en héritage reste beaucoup plus représentative que des photos défilant sur un écran, selon le duo Charron-Lachance. « Voir les gens rire en se racontant, ça fait différent », précise la dame.

Les Productions Scène finale sont d’avis que tout le monde aura probablement sa vidéo en héritage visuel dans 10 ans, même si leur secteur d’activité est tout nouveau et qu’il y a des mentalités à changer par rapport à la mort. Les deux fondateurs seront de passage à Baie-Comeau en août. Si des gens sont intéressés par leur produit, ils ne demandent qu’à les satisfaire. Les gens de la région s’éviteront ainsi un voyage à Québec pour le tournage de la vidéo.

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