À l’urgence de l’Hôpital Le Royer, le taux d’occupation des civières atteint 170 % en plein été

Par Charlotte Paquet 25 juillet 2018
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Sandra Morin, adjointe au PDG au CISSS de la Côte-Nord, explique en partie la situation de débordement à l’urgence de l’hôpital de Baie-Comeau par les patients en isolement. Photo archives Le Manic

Sandra Morin, adjointe au PDG au CISSS de la Côte-Nord, explique en partie la situation de débordement à l’urgence de l’hôpital de Baie-Comeau par les patients en isolement. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Il n’y a pas à dire, l’urgence de l’Hôpital Le Royer de Baie-Comeau n’est pas à l’abri des débordements peu importe la saison. Le 18 juillet, en plein cœur de l’été, le taux d’occupation des civières a atteint le cap de 170 %.

La capacité de l’urgence est de 10 civières. Quand le nombre de patients le nécessite, d’autres civières sont ajoutées, souvent près du poste des infirmières ou dans des corridors. Or, la semaine dernière, il y a eu un moment où 17 patients séjournaient sur civière. Depuis quelques semaines déjà, le nombre de personnes dépasse régulièrement la capacité du service.

Questionnée pour connaître les raisons d’un tel débordement en pleine saison estivale, Sandra Morin, adjointe au PDG et responsable des relations avec les médias au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, confirme qu’aucune éclosion d’influenza ou de gastroentérite n’explique la situation.

« Ce sont plein de cas différents, pas davantage de personnes âgées, mais beaucoup de gens malades pour toutes sortes de choses », a confirmé Mme Morin. La présence de quelques patients en isolement au troisième étage est l’un des facteurs qui pourraient aussi expliquer le phénomène, selon elle.

Aux prises avec une bactérie, des malades doivent être seuls dans des chambres qui, autrement, pourraient accueillir deux ou même quatre personnes. Cela réduit le nombre de lits disponibles pour les gens sur civière à l’urgence qui doivent être hospitalisés.

Mme Morin tient à préciser que l’hôpital Le Royer ne réduit pas le nombre de lits en été, contrairement à certains autres établissements de santé au Québec. « On ne le fait jamais, nous », insiste-t-elle.

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