Laurence Côté se fait un nom en Europe

Par Steeve Paradis 26 juillet 2018
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Laurence Côté (à l’avant) a rempli à merveille son rôle de lièvre lors d’une récente course internationale en Belgique. Plusieurs des participantes ont établi des marques personnelles. Photo courtoisie

Laurence Côté (à l’avant) a rempli à merveille son rôle de lièvre lors d’une récente course internationale en Belgique. Plusieurs des participantes ont établi des marques personnelles. Photo courtoisie

Baie-Comeau – La saison extérieure se poursuit de belle façon pour Laurence Côté. La coureuse de 800 mètres est présentement en Europe pour prendre part à trois compétitions, dont une dans un rôle plutôt particulier.

Côté a réussi à faire sa place dans deux importantes compétitions d’athlétisme en Belgique, le Meeting international d’athlétisme de la province de Liège ainsi que le Nacht Van De Atletiek, à Heusden. « Le calibre y est extrêmement relevé », souligne la coureuse de demi-fond dans un échange de courriels avec Le Manic.

Cette dernière ajoute qu’il est « presqu’impossible » d’être accepté à ces épreuves. « Seulement une dizaine de filles par compétition sont acceptées, mais des coureuses de partout dans le monde tentent d’y entrer », ajoute Laurence.

L’athlète baie-comoise a eu la chance d’être approchée par l’organisateur des deux meetings, qui lui a fait une offre sur laquelle elle a bondi. « Il m’offre une place dans la première course et en échange, je suis le lièvre de la deuxième course », a-t-elle expliqué.

Un lièvre?

Il faut savoir que dans les principaux rendez-vous d’athlétisme qui ne sont pas des championnats, les organisateurs (et souvent les athlètes) aiment que les temps soient rapides, d’où l’idée de placer devant un coureur qui imprimera un rythme rapide déjà établi sur au moins la moitié de l’épreuve, souvent plus, entraînant ainsi les autres coureurs vers un temps canon. Le lièvre n’est pas là pour grimper sur le podium.

Plus le calibre est élevé, plus il est difficile de dénicher de bons lièvres, fait valoir Laurence Côté. « Peu de filles sont assez rapides et fortes pour le faire et celles qui le sont ne sont pas nécessairement bonnes pour donner un rythme indiqué. Deuxièmement, les filles assez fortes acceptent rarement de le faire car elles perdent ainsi une opportunité de courses et emmènent leurs concurrentes à des temps rapides », précise-t-elle.

Faire ses preuves

Donc, lors du meeting de Liège la semaine dernière, face à des filles de partout sur la planète, Laurence a pris le huitième rang. « Ce qui a été le plus impressionnant lors de cette course, c’est que j’ai terminé à travers des filles qui, sur papier, ont un temps beaucoup rapide que le mien. J’ai donc prouvé que je pouvais compétitionner sur la scène internationale. »

Le week-end dernier, à Heusden, l’athlète jouait donc au lièvre pour la première fois, un rôle qu’elle a abordé avec sérieux. « J’étais bien déterminé à laisser ma marque, confie-t-elle. Ce type de meeting est regardé par des milliers de personnes et en athlétisme, la réputation est essentielle pour rentrer dans des bonnes conditions et je savais qu’on me donnait une occasion unique de forger la mienne. »

De son propre aveu, Laurence Côté a fait un travail impeccable. « J’étais calme, forte et confiante. Avec mon aide, un record national est tombé ainsi que plusieurs records personnels. »

Il reste maintenant à Laurence Côté une dernière course en Belgique, en fin de semaine à Ninove, avant un court retour à la maison pour un peu de repos.

Ninove est une course où la jeune femme a toujours bien fait et la confiance acquise à Liège et comme lièvre « démontre que je suis prête à abaisser significativement ma marque personnelle », conclut la coureuse de 800 mètres.

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