Argile Eau Mer est rachetée par trois partenaires

Par Charlotte Paquet 14 août 2018
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Les trois copropriétaires d’Argile Eau Mer posent en compagnie de la famille Saulnier. Dans l’ordre habituel, on reconnaît Patrice Barbeau, Marie Saulnier, Claude Saulnier, Suzanne Saulnier, Benoit Aubry, Lilianne Saulnier, Philippe Mimeault et Cédric Mimeault. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Argile Eau Mer aura une deuxième vie. Fermée depuis octobre 2015 à la suite de la maladie et du décès de celle qui l’a mise au monde, l’entreprise de Pointe-aux-Outardes vient d’être rachetée par Cédric Mimeault, son ancien directeur assistant, Patrice Barbeau, de Delta Cosmetics, et Benoit Aubry, de Mediatic. Un important développement est dans l’air.

Avec la mort de Denise Saulnier en janvier 2016, la famille de la défunte s’est retrouvée avec l’entreprise entre les mains. Selon M. Mimeault, seuls quelques gros clients ont continué d’être approvisionnés en argile en vrac provenant du dépôt de Baie-Saint-Ludger, mais sans plus.

L’association du trio d’hommes d’affaires permet d’assurer une véritable renaissance d’Argile Eau Mer. Le Manicois, dont la mère est la sœur de la disparue et qui a travaillé dans l’entreprise de sa tante de 2003 à 2010, explique avoir été approché par les deux autres partenaires pour la relance.

Les discussions avec la succession se sont amorcées il y a deux ans. L’entente est toute récente et la signature de l’acte de vente remonte à la semaine dernière. M. Mimeault est vice-président et directeur de l’entreprise.

Comme distributeur de produits cosmétiques au Canada et aux États-Unis, principalement en pharmacie, Patrice Barbeau était déjà en relation avec Argile Eau Mer à l’époque. Il avait connu Cédric Mimeault lors d’une mission commerciale. C’est aussi par l’entremise du distributeur québécois que Benoit Aubry, qui œuvre dans le domaine de la fabrication de produits cosmétiques qu’il distribue dans 37 pays, principalement en Europe, a développé un intérêt pour l’argile marine de la Manicouagan.

Des changements en vue

« Il y a beaucoup de choses qui vont changer, surtout au niveau de l’image, du packaging et peut-être du nom aussi », souligne Cédric Mimeault. Il précise que des annonces officielles devraient être faites vers la mi-septembre.

Les partenaires devraient concentrer leur énergie vers le marché des pharmacies pour la distribution de leur argile, bien que le développement d’autres secteurs n’est pas exclu.

« Dans le monde, les gens connaissent Tadoussac pour les baleines, moi, je veux faire connaître la Manicouagan pour notre boue marine (autre nom donné à l’argile) », assure M. Mimeault.

Selon ce dernier, la reprise des opérations à l’usine se fera cependant lentement. Une bonne quantité de matière première extraite dans le passé est déjà entreposée. Il reste à l’affiner, puisque « en soi, quand on la sort de la terre, elle est belle », précise-t-il.

La participation à des salons commerciaux pour faire connaître le produit et établir des contacts s’amorcera à compter du mois de novembre.

Même s’il est au travail à l’usine depuis cette semaine, M. Mimeault prévient les gens de la Manicouagan que ce n’est pas demain matin qu’ils pourront acheter des produits. « Ça va aller à Noël », avance-t-il pour conclure.

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