Pointe-Lebel n’est pas encore prête pour le pot

Par Charlotte Paquet 23 août 2018
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Le maire de Pointe-Lebel, Normand Morin, rappelle qu’il est déjà difficile de faire respecter l’interdiction du tabac dans les cours d’école et se demande ce que ce sera avec le cannabis. Photo archives Le Manic

Le maire de Pointe-Lebel, Normand Morin, rappelle qu’il est déjà difficile de faire respecter l’interdiction du tabac dans les cours d’école et se demande ce que ce sera avec le cannabis. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – « On ne sait pas trop où on s’en va avec ça. Quand ça va venir, on n’aura pas le choix, mais chez nous, on n’est pas prêt actuellement », admet le maire de Pointe-Lebel, Normand Morin, à propos de la légalisation du cannabis au pays, le 17 octobre.

L’élu est d’avis que sa municipalité n’est pas la seule à être un peu dans l’expectative. Il croit que la Fédération des municipalités du Québec et l’Union des municipalités du Québec orienteront leurs membres à ce sujet.

On se souviendra que le gouvernement du Québec accorde aux municipalités le pouvoir de légiférer sur la consommation de cannabis dans leurs lieux publics. D’une certaine façon, la balle est dans leur camp et M. Morin y voit un autre exemple de pelletage dans leur cour.

À Pointe-Lebel, les membres du conseil municipal devront se pencher sur la question. « On n’aura pas le choix de faire une réglementation ou de modifier nos règlements pour s’arrimer », souligne le maire. Il croit que « le minimum du minimum » serait de mettre en place les mêmes règles que pour le tabac.

M. Morin pense que le respect de nouvelles interdictions liées à la consommation de pot ne sera pas chose facile. « Il n’y aura pas plus de policiers. Puis, on a déjà de la misère à faire respecter l’interdiction de fumer dans les cours d’école », rappelle-t-il.

Comme employeur, la légalisation viendra aussi changer la donne pour les municipalités. « Va-t-il falloir tester nos employés? Va-t-on avoir le droit de faire? Quelqu’un en boisson, on le sent », note encore le maire.

Il conclut ses commentaires dans le dossier du cannabis avec des propos plutôt colorés : « On va se retrouver avec une belle société d’engourdis. »

Rôle limité de la MRC
Du côté de la MRC de Manicouagan, qui représente la ville-centre, Baie-Comeau, et les sept villages environnants, on se prépare aussi à l’entrée en vigueur de la loi encadrant le cannabis. Elle aura un rôle à jouer comme employeur uniquement.

« On aura une politique à adopter comme employeur à l’égard des employés ici (à la MRC) et à l’aéroport », confirme la directrice générale de l’organisme, Patricia Huet. Cette dernière doit d’ailleurs participer, en octobre ou en novembre, à une formation qui traitera notamment de la légalisation du cannabis. « On attend les dates », dit-elle.

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