Pessamit : un nouveau conseiller plein de bonnes intentions

Par Steeve Paradis 27 septembre 2018
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Jérôme Bacon St-Onge espère apporter " une façon différente d'envisager la politique " au sein du Conseil des Innus de Pessamit. Photo archives Le Manic

Jérôme Bacon St-Onge espère apporter ” une façon différente d’envisager la politique ” au sein du Conseil des Innus de Pessamit. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Fraîchement élu au sein du Conseil des Innus de Pessamit, Jérôme Bacon St-Onge arrive à la table des conseillers plein de bonnes intentions. Reste maintenant à voir comment ces intentions s’arrimeront avec la réalité du pouvoir.

M. Bacon St-Onge dit vouloir apporter « une façon différente d’envisager la politique, en impliquant davantage les membres » et soutient d’ailleurs que sa victoire est celle des membres de la communauté.

Il n’est évidemment pas inutile de rappeler ici que cette élection du 17 septembre a eu lieu en raison des démarches judiciaires de Jérôme Bacon St-Onge, démarches qui ont conduit à une décision de la Cour fédérale invalidant la réforme du code électoral de Pessamit, réforme qui portait notamment de deux à quatre ans la durée d’un mandat. Le précédent conseil a porté la cause en appel.

De plus, le nouvel élu s’est présenté sous les couleurs de l’équipe Jean-Marie Vollant, adversaire de René Simon au poste de chef. Il a d’ailleurs été le seul représentant de l’équipe Vollant à décrocher l’un des six postes de conseiller.

Malgré ce résultat, M. Bacon St-Onge n’entend pas jouer le rôle de chef de l’opposition à la table du conseil. « J’ai vu des mains tendues pour travailler en équipe et je suis un gars d’équipe, a-t-il lancé. Je vais sûrement appuyer des dossiers qui aideront au développement de la communauté, mais je vais aussi m’opposer à des choses que j’estime pas bonnes pour l’ensemble de la communauté. »

Un code d’éthique
Jérôme Bacon St-Onge fait donc ses premières armes en politique active « animé par des convictions ». Il entend militer pour un meilleur encadrement des actions des élus et aussi de leurs émoluments, en resserrant notamment la politique salariale. « Il ne faut pas faire de la politique pour l’argent », clame celui qui a récolté 656 voix, le quatrième plus haut total sur les six conseillers élus. La création d’un code d’éthique motive également son action politique afin, dit-il, que la communauté reprenne confiance envers ses élus.

Le Manic a tenté à plusieurs reprises d’obtenir une entrevue avec le chef Simon, réélu avec près de 200 voix de priorité, mais ce dernier n’a pas donné suite à nos demandes.

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