Martine Salomon coupable mais absoute
Martine Salomon a été reconnue coupable de harcèlement criminel mercredi au palais de justice de Baie-Comeau. Photo courtoisie
Baie-Comeau – La conseillère municipale du quartier Saint-Georges, Martine Salomon, a été reconnue coupable mercredi matin au palais de justice de Baie-Comeau de harcèlement criminel à l’égard d’une ex-collègue. Mme Salomon bénéficie toutefois d’une absolution assortie d’une probation de trois mois.
Dans sa décision, le juge Jules Berthelot a dit ne pas croire l’accusée dans cette affaire, penchant plutôt du côté de la victime, Isabelle Gagné, dont le témoignage a été corroboré par un témoin. « Il y a une différence entre parler fort et crier », a lancé le juge à propos des événements.
L’événement en question remonte à novembre 2017 à Saint-Michel-des-Saints, lors d’un événement mondain relié au monde touristique, dans lequel travaillaient à l’époque les deux femmes. Mme Salomon voulait soi-disant régler une situation entre elle et Mme Gagné, mais cette dernière refusait d’aller sur ce terrain, affirmant que ce n’était pas l’endroit pour régler ce différend.
La preuve démontre que Mme Salomon aurait crié après la victime. Quelques heures plus tard, au souper, Martine Salomon a suivi la victime à la salle de bain pour la confronter de nouveau, tout en se plaçant devant la porte pour l’empêcher de sortir et en la prenant par l’épaule. Mme Gagné affirme avoir craint pour sa sécurité, se faisant d’ailleurs accompagner pour le reste de la soirée.
Martine Salomon et son procureur, Me Yves Langlois, ont toutefois réclamé une absolution afin de permettre à l’accusée de pouvoir continuer à siéger à la table du conseil municipal de Baie-Comeau et aussi de continuer à voyager pour ses activités professionnelles, elle qui collabore à la réalisation d’événements sportifs internationaux. Rappelons que Mme Salomon est connue notamment pour avoir été bénévole à chacune des présentations des Jeux olympiques depuis 2010.
Le maire n’apprécie pas
Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, est pour sa part catégorique. Il condamne lui aussi le comportement de la conseillère de Saint-Georges. « Je ne peux pas supporter ça et je me dissocie totalement de ce type de comportement », a-t-il lancé en réaction à la décision du juge Berthelot. « On ne peut pas gérer nos relations en pognant les nerfs et en criant après le monde », a-t-il ajouté.
M. Montigny souligne cependant que Mme Salomon a toujours le droit de siéger au conseil, « mais je ne lui confierai pas de mandat », a-t-il clamé en rappelant qu’il estimait « intolérable de gérer des différences d’opinion par la colère et les attitudes violentes ».
Dans les prochains jours, le maire entend réunir le reste des conseillers municipaux afin de « prendre le temps d’analyser (le dossier) en équipe » pour statuer sur la suite des choses dans cette affaire. « La loi nous contraint à quoi et nous donne quelles options? », s’est interrogé le maire, qui demandera bien sûr un avis juridique sur la question de savoir si Martine Salomon pourra continuer à siéger ou non comme conseillère municipale.
Plus de détails à venir
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.