Ouellet était prêt à être chef intérimaire du PQ

Par Steeve Paradis 9 octobre 2018
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Martin Ouellet, qu’on voit ici lors de sa réélection, est prêt à jouer un rôle majeur dans la relance du PQ, peut-être même celui de chef intérimaire. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Un des rares péquistes à avoir sauvé son poste de député la semaine dernière, Martin Ouellet est prêt à s’engager au plus haut niveau pour le renouveau du Parti québécois. Le député de René-Lévesque s’est entretenu avec Le Manic quelques jours après sa réélection.

Au moment d’écrire ces lignes, le Parti québécois ne comptait que neuf élus et plus de chef. Ce petit groupe aura la tâche de tirer les leçons du dernier scrutin, où le PQ n’a pu faire mieux qu’une quatrième place (avant les recomptages), et aussi relancer la machine, qui n’a obtenu que 17 % du vote populaire.

Jusqu’où Martin Ouellet est-il prêt à aller dans ce renouveau? « Chef du Parti québécois, assurément pas, mais jouer un rôle important et déterminant, oui. Ça peut être leader parlementaire, ça peut être chef intérimaire », a-t-il lancé en ajoutant rapidement qu’il n’avait pas encore complété sa réflexion personnelle sur la hauteur de son engagement futur. C’était la situation au moment de rédiger ce texte mais jeudi, le parti a annoncé que le poste de chef intérimaire reviendrait au député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

Le député réélu assure que le PQ ne se lancera pas immédiatement dans une course à la chefferie pour trouver un successeur à Jean-François Lisée, question de « ne pas répéter le psychodrame du Bloc québécois, où on est allés trop vite à mon avis », estime-t-il. Il croit que le prochain chef intérimaire devrait être en place pour deux ans.

« D’ici deux semaines, on aura un chef intérimaire, et on déterminera la suite des choses lors du congrès du 17 novembre », a ajouté M. Ouellet, qui promet qu’il ne sera pas question lors de ce congrès de rapprochement avec Québec solidaire (QS). « On l’a tenté dans le passé, avec le résultat qu’on connaît. »

Groupe parlementaire

À court terme, une partie du travail de Ouellet et ses collègues sera de faire des représentations auprès du nouveau gouvernement de la Coalition avenir Québec afin que le PQ soit officiellement reconnu comme groupe parlementaire.

Selon les règles actuelles de l’Assemblée nationale, un parti doit avoir au moins 12 députés ou 20 % du vote pour être reconnu comme groupe parlementaire, ce qui n’est pas le cas ni pour le PQ ni pour QS.

Les recomptages judiciaires pourraient aussi changer la donne. Deux intéressent particulièrement les péquistes, soit dans Îles-de-la-Madeleine, où le péquiste l’a emporté par une faible marge, et également dans Gaspé. Là-bas, c’est le candidat libéral qui l’a emporté.

« Si on gagne finalement dans Gaspé, on va passer à 10 députés, tout comme Québec solidaire, mais comme on a un plus grand pourcentage du vote qu’eux et on serait donc le deuxième groupe d’opposition », fait-il valoir.

Quant aux dossiers à court terme dans sa circonscription, Martin Ouellet déménagera son bureau de Sacré-Cœur à Tadoussac, afin de travailler au plus près pour promouvoir l’accessibilité sociale d’un futur pont sur le Saguenay.

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