L’évolution de la danse sociale au fil des ans

Par Charlotte Paquet 12 octobre 2018
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Le club Les Rythmiques organise des soirées de danse à différentes périodes dans l’année. Ici, Mireille Gauvin danse avec nul autre que le père Noël. Photo courtoisie

Le club Les Rythmiques organise des soirées de danse à différentes périodes dans l’année. Ici, Mireille Gauvin danse avec nul autre que le père Noël. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Depuis les années 60, le portrait de la danse sociale à Baie-Comeau, et ailleurs au Québec, a beaucoup changé et Mireille Gauvin, de l’école Mimi et Roger, peut en témoigner.

Dans les années 60, 70 et 90, les danses en couple avaient la cote. Les cours de danse attiraient plusieurs adeptes. Puis sont arrivées les danses en ligne il y a une trentaine d’années, détrônant tranquillement les danses en couple.

Interrogée sur la ou les plus belles danses à son avis, Mme Gauvin refuse de se commettre. Elle affirme que toutes les danses sont belles. Par contre, elle avoue qu’elle et son mari « étaient forts pour le tango et la rumba ».

Bien que les pas peuvent être difficiles à apprendre pour certaines personnes, le professeur de danse affirme que tout le monde peut apprendre à danser.

« Ceux qui veulent vraiment apprendre apprennent. Il y en a qui sont plus lents. Il ne faut pas se décourager, c’est ça que je leur dis », raconte-t-elle, en soulignant avoir déjà vu des gens qui en arrachaient au début devenir d’excellents danseurs.

De bons messieurs

Mme Gauvin admet que les femmes ont plus de facilité à suivre le tempo de la musique. Elles sont aussi plus souples que les hommes. « Mais il y a de bons messieurs », assure la dame.

Ce n’est un secret pour personne, suivre des cours de danse peut également porter des couples à s’obstiner sur le plancher de danse pour déterminer qui des deux a raison sur les pas à faire. Pendant toutes ces années de cours, le professeur a assisté à des chicanes de couple sur le plancher de danse, avoue-t-elle à une question du Manic.

« J’ai vu une femme pleurer dans la salle de bain (parce que son conjoint venait de l’invectiver sur le plancher de danse). J’ai entendu des « Tu l’as pas, je la sais cette variation-là ». Bateau de bateau, on en a vu des affaires », admet-elle.

Toujours là, mais…

La danse continue d’avoir ses adeptes, mais ce n’est pas comme avant. Mireille Gauvin se souvient de soirées lors desquelles jusqu’à 575 personnes pouvaient se donner rendez-vous. « Aujourd’hui, quand on rentre une centaine de personnes, c’est beau », avoue la dame.

Du côté des cours de danse en couple, l’attraction a également diminué beaucoup. Maintenant, quand une quinzaine de couples s’inscrivent à une session de débutants, à titre d’exemple, il s’agit d’un bon groupe. « Les gens se séparent, se séparent et se séparent. Ils viennent une semaine avec l’un et une semaine avec l’autre, sirop », lance Mme Gauvin avec l’un de ses patois.

Les cours de danses en ligne attirent davantage. « Ça, ça marche », souligne le professeur en soulignant accueillir une moyenne de 50 personnes à la fois.

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