Avec un sondage, Baie-Comeau veut l’heure juste sur la pénurie de main-d’œuvre

Par Charlotte Paquet 17 octobre 2018
Temps de lecture :
Le maire Yves Montigny souhaite avoir le portrait exact de la main-d’œuvre à Baie-Comeau afin de mieux supporter les entreprises qui souffrent de cette pénurie. Photo archives Le Manic

Le maire Yves Montigny souhaite avoir le portrait exact de la main-d’œuvre à Baie-Comeau afin de mieux supporter les entreprises qui souffrent de cette pénurie. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – La Ville de Baie-Comeau lance un sondage auprès des entreprises de son territoire afin d’établir un portrait de la pénurie de main-d’œuvre.

« On sait que des entreprises ont des besoins, mais on ne sait pas lesquels. On sait que les entreprises manquent de monde. Les gens nous le disent et on voit des affichages publics, mais on n’a pas de portrait réel où il manque de main-d’œuvre », déplore le maire Yves Montigny. Il compte sur la participation des entreprises sondées pour remédier à la situation.

La Société d’expansion de Baie-Comeau est responsable de l’identification des secteurs d’emploi prometteurs. Une fois cela fait, elle aura aussi à rencontrer les employeurs afin de mettre en place un plan de match.

Le sondage renferme une quinzaine de questions qui traitent notamment des difficultés de recrutement rencontrées, du nombre de postes actuellement vacants et des projections du nombre d’employés sur un horizon de 12 mois (croissance, stable ou décroissance). Les besoins de nouveaux travailleurs à moyen terme (1 à 5 ans) sont également abordés.

Les réponses des entreprises permettront notamment d’arrimer les secteurs en pénurie avec les besoins en formation secondaire ou collégiale.

La MRC de Manicouagan et la MRC de la Haute-Côte-Nord doivent également se lancer à la cueillette d’informations pour leur permettre de connaître les besoins réels de main-d’œuvre. Tout comme la Ville de Baie-Comeau, elles font partie d’une table de concertation visant l’atténuation de la pénurie de main-d’œuvre grâce à l’immigration, que ces nouveaux arrivants viennent d’un autre pays ou de la région d’à côté. Le projet Migre à neuf (le nom de la table) est piloté par Émersion services conseil en emploi.

Recrutement à l’externe

Pour les postes libres immédiatement, mais pour lesquels aucun candidat qualifié ne se présente, du recrutement à l’externe pourrait être fait, assure M. Montigny.

Il fait référence à un possible contrat qui serait octroyé à un agent de liaison à l’extérieur, comme à Montréal, dont le mandat serait de recruter des travailleurs pour pourvoir les postes disponibles chez nous. Il dit penser notamment à des gens « ayant la formation, mais qui conduisent un taxi ».

D’autres régions au Québec utilisent déjà cette façon de faire, selon l’élu. Il lui tarde que Baie-Comeau emboîte le pas afin d’éviter que de la main-d’œuvre qui pourrait être disponible pour chez nous aille occuper des emplois ailleurs.

Partager cet article