Paramédics : une entente de principe après trois ans et demi

Par Charlotte Paquet 31 octobre 2018
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Les véhicules ambulanciers colorés de graffitis seront sous peu chose du passé, si ce n’est déjà fait. Photo archives Le Manic

Les véhicules ambulanciers colorés de graffitis seront sous peu chose du passé, si ce n’est déjà fait. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Une entente de principe est intervenue à la fin de la semaine dernière dans le dossier des négociations entre la Fédération des employés du préhospitalier du Québec (FPHQ) et deux associations patronales. Pour quelque 80 paramédics de la Côte-Nord, c’est la lumière au bout du tunnel après trois ans et demi.

Près de 45 de ces paramédics sont à l’emploi d’Ambulances Côte-Nord et œuvrent à Baie-Comeau et Forestville. Les autres travaillent à Sacré-Cœur, Havre-Saint-Pierre, Natashquan et Rivière-au-Tonnerre, souligne Serge Lacoste, président de la Fraternité des paramédics de Forestville et vice-président de la Côte-Nord au sein de la fédération provinciale.

L’actuelle convention collective est échue depuis avril 2015. L’entente de principe, qui sera bientôt soumise à l’approbation des membres, fixera les conditions de travail pour une période de sept ans, dont l’échéance est prévue en 2022.

Parmi les gains réalisés, M. Lacoste mentionne l’ajout d’une cinquième semaine de vacances après 15 ans de services, la fête de la Saint-Jean payée à taux et demi, le temps de repas allongé d’une quinzaine de minutes et la confirmation d’un régime de retraite à prestations déterminées équivalant à 1,9 % du salaire par année travaillée.

Les paramédics obtiennent aussi des hausses salariales annuelles variant entre 1 % et 2 %. Les salaires pour les deux dernières années de la convention seront cependant sujets à de nouvelles discussions avec l’employeur. « Ils nous ont garanti qu’il n’y aurait pas de zéro augmentation ni de forfaitaire », insiste le porte-parole régional, en insistant sur le fait que le syndicat « s’est battu pour ne pas avoir de forfaitaire » dans l’entente de principe récemment intervenue.

Le renouvellement de la convention collective de ses membres fait normalement suite à de longues négociations, mais cette fois-ci, « ç’a été pire que pire », soutient M. Lacoste. Règle générale, la nouvelle convention est signée autour de deux ans après l’échéance de la précédente.

Grève administrative

On se souviendra qu’une grève administrative avait été lancée en mars 2017, notamment par le refus des paramédics de remplir les formulaires de facturation et de transporter au retour les escortes médicales en l’absence de patient.

Depuis plusieurs mois, les véhicules ambulanciers arboraient aussi des graffitis peints à la gouache aux couleurs du conflit, ce qui sera bientôt chose du passé, si ce n’est déjà fait.

Rappelons que le volet normatif de la future convention avait déjà été réglé avant l’amorce des moyens de pression.

Les paramédics de la Côte-Nord représentés par la CSN, notamment ceux des Escoumins, ont signé leur nouvelle convention collective au début de l’année 2018.

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