Nœud papillon au cou, le dentiste Patrice Côté sensibilise ses patients au cancer de la prostate

Par Charlotte Paquet 6 novembre 2018
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Le dentiste Patrice Côté a décidé de faire sa part dans la prévention du cancer de la prostate à l’occasion du Nœudvembre. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Le mois de novembre est entamé et depuis son tout premier jour, le dentiste Patrice Côté arbore fièrement le nœud papillon. Il le fait avec une pensée pour son frère, mais aussi pour sensibiliser ses patients à l’importance du dépistage du cancer de la prostate chez les hommes de 50 ans et plus.

Novembre est le mois de sensibilisation au cancer de la prostate. Le Movember de la Movember foundation charity existe déjà et se caractérise par le port de la moustache chez les hommes. Depuis quelques années, le Noeudvembre, initié par Procure, un organisme à but non lucratif consacré à la lutte contre le cancer de la prostate, s’inscrit dans la même lignée, tout en étant axé sur le port du nœud papillon comme symbole.

Le dentiste de Baie-Comeau a 49 ans. C’est l’âge qu’avait son frère lorsque le diagnostic de cancer de la prostate de stade 4 est tombé en 2015, à la suite d’une banale prise de sang lors d’un test de routine. Il n’avait aucun symptôme. Il est passé à travers l’épreuve haut la main, mais une terrible onde de choc a tout de même traversé sa vie et celle de ses proches. « Mon frère m’a confié qu’il se demandait parfois où il en serait aujourd’hui sans cette « hasardeuse » découverte », souligne Patrice Côté.

À l’approche de ses 50 ans, ce dernier a décidé de faire sa part dans la prévention. « Je veux sensibiliser les hommes de 50 ans et plus à aller faire un test de dépistage. L’an passé, j’y ai pensé et je voulais le faire, mais je l’ai mis (nœud papillon) seulement la dernière journée du mois et j’ai parlé de prévention », explique-t-il.

Prétexte et coucou

L’homme se décrit comme « le prétexte pour qu’on parle de prévention ». Avec le nœud papillon bien visible au cou, ce qui risque de surprendre ses patients puisqu’il n’a pas l’habitude de travailler ainsi, le dentiste aborde le sujet du dépistage du cancer de la prostate, selon le temps dont il dispose. « Je fais un coucou là-dessus », raconte-t-il, en soulignant qu’en 2018, toutes les planètes étaient alignées pour passer à l’action.

Il faut dire que la cause de la prévention du cancer, sous quelque forme que ce soit, est importante pour le professionnel qui, en 2016, avait agi comme président d’honneur de la 10e édition du Relais pour la vie de la Société canadienne du cancer à Baie-Comeau. Il avait alors initié un tournoi de curling sur le thème Balayer le cancer qui avait rapporté plus de 12 000 $. Depuis, il a récidivé avec cette lucrative activité-bénéfice qui en sera à sa quatrième édition en 2019.

Le cancer de la prostate touchera 1 Canadien sur 7 (14 %) au cours de sa vie. De ce nombre, 1 sur 29 en mourra (3 %). Plus tôt le diagnostic tombe dans le processus de la maladie et plus grandes sont les chances de réussite des traitements.

« Pour les 14 % qui auront malheureusement une mauvaise nouvelle, je porterai le nœud papillon pour leur souhaiter du courage et espérer, comme pour mon frère, qu’ils auront consulté à temps », conclut le dentiste au grand cœur.

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