Journée de grève pour les travailleurs des postes de Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 8 novembre 2018
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La trentaine d’employés de Postes Canada à Baie-Comeau a embarqué dans le mouvement de grèves tournantes jeudi. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Au tour de la trentaine de travailleurs syndiqués de Postes Canada à Baie-Comeau d’embarquer dans le mouvement de grèves tournantes enclenché depuis deux semaines à travers le pays.

À l’instar de leurs collègues de Sept-Îles et d’autres villes de l’est du Québec, les employés baie-comois ont débrayé pendant 24 heures jeudi.

« C’est une journée de débrayage et de solidarité avec tout le Canada. C’est chacun notre tour parce qu’on est en négociation depuis neuf mois et ça ne bouge pas très fort ou ça ne bouge pas du tout », explique Réjeanne Pépin, présidente de la section locale du Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes.

Selon elle, l’un des enjeux des négociations concerne la santé et la sécurité au travail des facteurs, qui voient leurs circuits allonger constamment et le poids du courrier qu’ils transportent augmenter. « Les routes sont rallongées, elles sont dures et il y a beaucoup de travail. C’est 18, 20, 22 kilomètres par jour chargés et plus ça va, plus il y a des colis », note la présidente.

« Ça rallonge les routes tout le temps, arrêtez un peu, c’est des êtres humains », implore-t-elle à l’intention de l’employeur.

Clauses orphelines

La disparition des clauses orphelines qui pénalisent les travailleurs comptant le moins d’années de service est également réclamée par le syndicat. « Ce qu’on veut, c’est travail égal salaire égal », martèle Mme Pépin.

Elle ajoute que la préservation du fonds de pension et la lutte au temps supplémentaire obligatoire sont d’autres volets importants des négociations.

Enfin, en matière de salaire, la présidente n’y voit pas un grand enjeu, sauf en ce qui concerne les clauses orphelines. Le syndicat de Postes Canada réclame un ajustement salarial à la hausse, mais uniquement pour compenser la hausse du coût de la vie, précise-t-elle.

Quant à d’éventuelles autres journées de débrayage à venir  à Baie-Comeau, Mme Pépin dit l’ignorer puisque les sections locales en sont avisées à la toute dernière minute.

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