Recul important des mises en chantier – « C’est une situation qui a attiré notre attention » – Georges Lambert, APCHQ

Par Charlotte Paquet 15 novembre 2018
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L'année 2018 connaît une décroissance majeure du nombre de mises en chantier sur la Côte-Nord. Photo Le Manic

L’année 2018 connaît une décroissance majeure du nombre de mises en chantier sur la Côte-Nord. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) prévoit une certaine embellie pour 2019 sur la Côte-Nord au chapitre des mises en chantier, mais elle sera insuffisante pour effacer l’imposant recul de 2018.

« En 2018, le marché a été très au ralenti par rapport aux années antérieures. C’est une situation qui a attiré notre attention. On aime mieux être prudent, mais on espère se tromper », indique Georges Lambert, directeur du service économique à l’APCHQ.

Dans les faits, le marché aura été carrément anémique puisqu’au cours des six premiers mois, à peine trois mises en chantier ont été enregistrées comparativement à 99 pour la même période en 2017.

L’association anticipe que l’année en cours se terminera avec 50 mises en chantier. Par rapport aux 156 de 2017, il s’agit d’une baisse de 68 %. Par contre, en tenant compte des 69 projets de construction résidentielle prévus en 2019, une variation positive de 37 % est en vue. M. Lambert parle « d’un léger regain ».

Selon les données de l’APCHQ, de 2010 à 2016, le nombre de mises en chantier a varié de 344 à 189, avec un sommet de 357 et un creux de 56 pendant cette période.

Économie et démographie

« Sur la Côte-Nord, les perspectives économiques sont favorables (par rapport à l’ensemble du Québec). Par contre, les perspectives démographiques sont plus faibles », poursuit le porte-parole.

Selon ce dernier, le contexte économique aura beau être favorable avec les prévisions de croissance du produit intérieur brut et de l’emploi jumelées à un faible taux de chômage, « si la population n’augmente pas, il n’y a pas de construction ».

M. Lambert admet finalement que le vieillissement de la population pourrait susciter des besoins en logements pour aînés, donc des mises en chantier de résidences avec ou sans services, mais encore faut-il que les propriétaires concernés réussissent à vendre leur maison, souligne-t-il.

Au-delà de la construction, il y a le marché de la rénovation qui occupe les membres de l’APCHQ. Or, en 2017, les investissements en rénovations sur la Côte-Nord se sont élevés à 97 M$, une baisse de 12 % par rapport à 2017.

En 2018, le recul devrait se poursuivre avec des prévisions d’investissements de 88 M$ (-10 %). Enfin, une certaine reprise de 4 % est anticipée en 2019 avec des investissements de 91 M$.

Depuis 2010, le sommet au chapitre des travaux de rénovation a été atteint en 2016, avec une somme de 110 M$.

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