Le hockeyeur Fernand Leblanc revient sur les grands moments de sa carrière

Par Sandro Célant 18 novembre 2018
Temps de lecture :
L’ex-hockeyeur professionnel Fernand Leblanc (troisième à gauche) est revenu sur les grands moments de sa carrière, la semaine dernière, lors d’une causerie publique organisée par les membres de la Société historique de la Côte-Nord. Photo Le Manic

L’ex-hockeyeur professionnel Fernand Leblanc (troisième à gauche) est revenu sur les grands moments de sa carrière, la semaine dernière, lors d’une causerie publique organisée par les membres de la Société historique de la Côte-Nord. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Considéré comme une légende locale de son sport, l’ex-hockeyeur professionnel Fernand Leblanc a accepté de raconter les grands moments de sa carrière, mercredi dernier, lors d’une petite causerie organisée à la bibliothèque Alice-Lane.

Orchestrée par la Société historique de la Côte-Nord et animée par le comédien Éric Dufour, la rencontre publique a attiré plus d’une vingtaine de personnes, qui ont pu en apprendre davantage sur l’histoire de ce grand ambassadeur de Baie-Comeau.

Avant-dernier d’une grande famille de 15 enfants, le jeune garçon a débuté son aventure à l’âge de six ans quand il a reçu son premier équipement de hockey. « J’étais tellement fier et content que j’ai dormi avec le plus beau cadeau de ma vie », s’est rappelé avec le sourire l’homme aujourd’hui âgé de 62 ans.

Cette grande passion ne s’est jamais estompée. Six ans après avoir étrenné ses premiers patins sur la patinoire extérieure de la défunte école Père-Gagné, il a fait ses débuts dans le hockey organisé et n’a jamais cessé de franchir les échelons.

Dès l’âge de 12 ans, il évolue en compagnie de joueurs âgés de trois ou quatre de plus que lui, mais cette situation ne semble pas le déranger. « Moi, tout ce que je voulais, c’était de patiner et marquer des buts. Le reste n’avait pas d’importance », a-t-il pris la peine de préciser.

Grand talent

Son grand talent naturel ne passe pas inaperçu et Leblanc se retrouve au camp d’entraînement des Castors de Sherbrooke de la Ligue de hockey junior majeur du Québec et ce, à l’âge de 14 ans.

Trop jeune pour évoluer dans ce réseau élite, il évoluera dans une équipe juvénile à Lac-Mégantic pour une année avant de jouer dans un réseau junior B des Cantons de l’Est l’année suivante.

Après une pause du hockey en 1972, il retournera au camp des Castors en 1973 et compilera un bilan de 37-30-67 en 70 parties durant cette première saison complète au sein du circuit québécois.

L’année suivante, un grave accident d’autocar (qui a fait une victime) impliquant les joueurs des Castors marquera les annales. Blessé et absent durant cinq mois, le Baie-Comois rebondit l’année suivante avec sa meilleure saison en carrière (67-67-134) avec son club couronné en saison régulière et durant les séries éliminatoires.

Dans la grande ligue

Choix de 7e ronde (111e au total) des Red Wings de Detroit en 1976, l’ailier gauche évoluera deux saisons dans des clubs-écoles des Wings à Kalamazoo (fiche de 39-32-71) et Kansas City (dossier de 29-21-50) avant de joindre le grand club en 1978-79.

Leblanc disputera 29 rencontres dans la LNH et compilera un dossier de cinq buts et six passes pour 11 points. « J’ai marqué mon premier but contre Mario Lessard des Kings de Los Angeles et j’ai connu mon match le plus productif (1b-2p) contre Tony Esposito des Black Hawks de Chicago qui, à l’époque, alignaient un certain Bobby Orr. Tout un souvenir », s’est remémoré le sympathique personnage.

Conscient qu’il ne figurait pas dans les plans à Detroit, Fernand Leblanc se tourne vers l’Europe et se retrouve en Suisse où il évoluera, pendant neuf années, et marquera les annales avec les équipes de Coire, Herisau et Ajoie.

Aucun regret

Le père de trois enfants nés sur le Vieux continent n’a jamais regretté cette décision et a su livrer la marchandise. Il n’avait pas trop le choix, car les joueurs étrangers retenus dans ces ligues se devaient de produire à chaque soir.

« Il y avait de la pression et j’étais capable de vivre avec. Je voulais faire la différence dans un match. En Amérique, je n’avais pas le goût de faire la navette entre la Ligue américaine et la Ligue nationale », a-t-il répété avec franchise.

Après 18 années consacrées à sa vie active au hockey, celui qui a aussi été entraîneur-chef du Drakkar de Baie-Comeau a tiré sa révérence le 31 janvier 1989 et ce, avec trois conquêtes du championnat des marqueurs ainsi que sa meilleure saison en carrière, avec 102 points en 38 matchs dans l’uniforme du SC Herisau.

Partager cet article