Construction résidentielle – Le travail au noir perd du terrain

Par Charlotte Paquet 29 novembre 2018
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Le travail au noir dans l’industrie de la construction aurait diminué au Québec, mais légèrement progressé dans le reste du Canada, selon les derniers chiffres compilés par l’APCHQ. Photo iStock

Le travail au noir dans l’industrie de la construction aurait diminué au Québec, mais légèrement progressé dans le reste du Canada, selon les derniers chiffres compilés par l’APCHQ. Photo iStock

Baie-Comeau – Les crédits d’impôt à la rénovation sont efficaces pour lutter contre l’économie souterraine en construction résidentielle, constate l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Dans un communiqué émis la semaine dernière, l’organisme souligne que la proportion de cette économie souterraine, connue comme le travail au noir, est en baisse depuis 2011 au Québec dans le secteur de la construction. Elle est passée de 27 % en 2011 à 23,7 % en 2016.

Or, pendant cette même période, cette économie souterraine augmentait légèrement de 26,3 % à 27,5 % au Canada, en excluant le Québec du calcul.

Le recul observé dans la province survient dans un contexte où la rénovation est en expansion. En effet, de 2011 à 2016, les investissements en rénovation bondissaient de 18 %, pendant que l’économie souterraine augmentait de 10 %. L’APCHQ souligne qu’au lieu de nourrir la croissance de l’économie souterraine, la hausse des investissements en rénovation semble avoir alimenté l’effet inverse.

« Ces données représentent une bonne nouvelle pour l’industrie de l’habitation, pour les entrepreneurs reconnus qui perdent moins de contrats face à une compétition déloyale et pour l’État qui récupère des gains fiscaux », précise François Vincent, vice-président, relations gouvernementales et relations publiques de l’association.

La mise en place par le gouvernement du Québec de mesures pour s’attaquer au phénomène de l’évasion fiscale explique en grande partie la diminution du travail au noir. On peut notamment penser à des programmes comme LogiRénov, ÉcoRénov ou RénoVert mis en place depuis 2013.

Pour être admissible à l’un ou l’autre des programmes, un propriétaire doit faire effectuer les travaux de rénovation par un entrepreneur reconnu et exiger une facture pour les travaux réalisés. Cela permet ainsi de s’attaquer au phénomène du travail au noir.

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