Martin Ouellet aura du pain sur la planche – Le PQ reconnu comme groupe parlementaire

Par Steeve Paradis 29 novembre 2018
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Le député Martin Ouellet a souligné que les quatre partis représentés à l'Assemblée nationale étaient condamnés à s'entendre à propos de la reconnaissance comme groupes parlementaires pour le Parti québécois et Québec solidaire. Photo archives Le Manic

Le député Martin Ouellet a souligné que les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale étaient condamnés à s’entendre à propos de la reconnaissance comme groupes parlementaires pour le Parti québécois et Québec solidaire. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – La chose n’aura pas été facile, mais Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont réussi à obtenir la semaine dernière, pratiquement à minuit moins une, le statut de groupe parlementaire. Au-delà du budget qu’ils vont recevoir, c’est le temps de parole et le droit de vote en commission parlementaire qui intéressaient particulièrement les deux formations politiques dans ces négociations.

La reconnaissance comme groupe parlementaire pour le PQ officialise également le titre de leader parlementaire pour le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, qui, tant que ce statut n’était pas reconnu, ne pouvait jouer officiellement ce rôle.

« Les négociations ont été plus longues et plus compliquées que prévu », a souligné M. Ouellet, affirmant que le droit de vote pour le PQ et QS lors des commissions parlementaires a été l’élément le plus dur à arracher au gouvernement caquiste et à l’opposition officielle libérale, qui ont dû lâcher un peu de lest sur ce point.

« On trouvait ça aberrant de ne pas pouvoir voter en commission parlementaire. Ainsi, on aurait pu déposer un amendement (à un projet de loi), mais on n’aurait pas pu voter dessus. Ça ne fonctionnait pas », a-t-il ajouté.

Cette reconnaissance s’accompagne aussi d’un soutien financier, nécessaire aux partis pour leur permettre d’exercer leurs fonctions de manière efficace. D’après le député, ce soutien tournerait autour de 1,7 M$ par année.

Éviter la cacophonie

Comme il l’avait déjà souligné, Martin Ouellet a rappelé que les partis étaient pratiquement condamnés à s’entendre, car sans reconnaissance du groupe parlementaire pour le Parti québécois et Québec solidaire, les 20 élus sous ces deux bannières auraient été considérés comme indépendants, tout comme le député Guy Ouellette, le seul véritable indépendant de la chambre présentement.

« Imaginez la cacophonie avec 21 indépendants. Il aurait fallu parler aux 21 séparément à chaque fois plutôt qu’à deux groupes parlementaires », a souligné le député de René-Lévesque, évoquant évidemment « une meilleure cohésion » pour QS et le PQ.

Même si son poste de leader parlementaire accaparera sûrement un peu plus de son temps, Martin Ouellet a assuré que les dossiers émanant de sa circonscription n’en souffriront pas.

« Ça ne changera rien dans mon intensité de mes travaux et de ma présence dans la circonscription. Je serai disponible autant qu’avant pour les citoyens », a-t-il promis en conclusion.

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