L’hôpital compte deux nouvelles unités pour favoriser le retour à l’autonomie

Par Charlotte Paquet 4 Décembre 2018
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Un loft est aménagé au quatrième étage de l’hôpital afin d’évaluer le retour à l’autonomie des patients. Photos Le Manic

Baie-Comeau – L’Hôpital Le Royer à Baie-Comeau a maintenant son unité de courte durée gériatrique (UCDG) et son unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI) afin d’aider leur clientèle à réapprendre à être autonomes.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord a inauguré les deux nouveaux services mardi après-midi, même s’ils sont cependant opérationnels depuis six mois.

Cela fait au moins deux ans que le projet prend tranquillement forme. Les premières discussions à ce sujet remontent cependant à 2010, mais faute d’espace disponible, l’idée n’avait pu faire son chemin avant.

Aménagées grâce à un budget de 200 000 $ versé par Québec, les deux unités sont installées au quatrième étage de l’hôpital. Elles occupent tout l’espace auparavant dévolu à des personnes âgées en attente d’hébergement. Un réaménagement dans l’offre de services a permis de libérer les lieux.

On y trouve 18 lits, une salle à manger et des bureaux pour le personnel. De plus, un loft a été aménagé afin de permettre aux gens de vivre des situations du quotidien et d’être évalués. On peut penser à faire la cuisine et son lavage ou encore s’exercer à passer d’un fauteuil roulant à son lit et vice-versa.

L’UCDG accueille des gens de 65 ans et plus en perte d’autonomie physique ou cognitive qui nécessitent une évaluation ou une investigation. « Ce qu’on vise ultimement, c’est qu’il (le patient) retourne à domicile et on a la structure pour lui faire vivre sur l’unité c’est quoi le domicile », précise le Dr Didier Ouellet, l’un des six médecins intéressés par la gériatrie qui sont rattachés à l’unité.

Quand cet objectif-là est impossible à atteindre, l’équipe évalue alors le milieu de vie qui est le mieux adapté à la personne, poursuit le Dr Ouellet.

Réadaptation fonctionnelle

De son côté, l’URFI s’adresse à des gens ayant une atteinte physique et un potentiel de réadaptation. On peut penser à des gens victimes d’un accident vasculaire cérébral ou encore atteints de la maladie de Parkinson ou d’une amputation, entre autres exemples. Les médecins qui effectuent des tournées hospitalières sont impliqués. « Mais j’oserais dire qu’à l’URFI, les professionnels pivots, c’est les physios et ergos, c’est vraiment la force de cette unité-là », poursuit le Dr Ouellet.

Chaque patient à son plan d’intervention élaboré par l’équipe interdisciplinaire. Il est revu pratiquement au quotidien.

Fait à noter, le jumelage des deux unités dans un même espace caractérise le nouveau service spécialisé offert à Baie-Comeau et permet de bénéficier des forces de chaque équipe.

La réalisation du projet s’est beaucoup inspirée de ce qui se fait dans la région de l’Estrie, un modèle en gériatrie au Québec. Des outils et des bonnes pratiques ont été importés afin d’optimiser ce qui se faisait déjà et ainsi favoriser le succès du retour à l’autonomie des patients.

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