Un beau geste de solidarité pour Louis-Philippe

Par Charlotte Paquet 18 Décembre 2018
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Louis-Philippe Marcoux, deuxième à partir de la gauche, a confié avoir été très ému de voir arriver ses compagnons d’école avec les cheveux rasés. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Louis-Philippe Marcoux a 12 ans et souffre de neurofibromatose, une maladie génétique. Depuis le 2 novembre, il participe à un nouveau traitement expérimental de chimiothérapie qui lui fait perdre ses cheveux. Qu’à cela ne tienne, à sa grande surprise, plusieurs de ses compagnons d’école ont choisi de l’épauler dans son combat en se faisant raser les cheveux eux aussi.
Quelle belle histoire de solidarité et d’entraide quand même que celle vécue à l’école La Marée à Pointe-Lebel.
C’est plutôt mal à l’aise que Louis-Philippe s’est présenté à l’école avec le crâne rasé le matin du lundi 3 décembre. Mais quelle ne fut pas sa surprise de voir un premier copain arriver avec les cheveux rasés en après-midi.
Puis le lendemain et les jours suivants, d’autres garçons ont emboîté le pas. Finalement, ils sont huit à s’être fait raser les cheveux afin de soutenir leur compagnon dans cette période difficile.
« J’étais vraiment ému et j’étais content », a réagi au bout du fil le principal concerné, fils de Mariève Côté et Danny Marcoux. « Mes copains m’ont dit : « On est avec toi, on t’encourage ». Ça m’a fait du bien et ça m’a beaucoup touché », a ajouté l’élève de sixième année.
Tumeurs et nerfs
La neurofibromatose dont souffre Louis-Philippe est une maladie qui, dans son cas, fait suite à une mutation génétique. Le diagnostic est tombé en bas âge.
« C’est une maladie qui crée des tumeurs sur les nerfs », a expliqué sa maman au téléphone. De petites tumeurs bénignes se développent un peu partout sur ses nerfs. « Mais selon où elles sont situées, si elles grossissent, ça peut compresser certains organes », a-t-elle poursuivi.
À l’âge de quatre ans, il a reçu de premiers traitements de chimiothérapie sous forme d’injection. Aujourd’hui, le traitement se donne en pilules. La situation était urgente puisque l’une de ses tumeurs se trouvait sur le nerf optique et commençait à entraîner des dommages au cerveau. « Ça l’a fait réduire comme un raisin », a raconté Mariève Côté.
L’état de santé de Louis-Philippe est demeuré stable pendant plusieurs années, mais au cours de l’année 2017, une tumeur s’est développée près de son foie. Il fallait faire quelque chose, car, tranquillement, elle pouvait représenter des dangers pour l’aorte et la veine cave.
Traitement expérimental
Le lancement au cours de l’automne d’un traitement expérimental de chimiothérapie d’une durée de 18 mois a ravi le médecin de Louis-Philippe, car ses résultats devraient être plus efficaces que ce qui existait déjà.
Au total, à la grandeur du Canada,150 enfants participeront à l’étude sur une période de trois ans. Louis-Philippe fait partie des premiers à tester le médicament qui porte le nom Trametinib. L’Hôpital Sainte-Justine à Montréal est le cœur névralgique de l’étude, mais le Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL) de Québec a obtenu l’aval pour que 20 de ses jeunes patients fassent partie de l’aventure.

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