Les travailleurs d’Alcoa proposent leur projet de convention

Par Charlotte Paquet 30 janvier 2019
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Michel Desbiens est président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Michel Desbiens est président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – « On a le mandat de nos membres et on est prêts à négocier », a confirmé Michel Desbiens, le président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), jeudi dernier, au sortir de l’assemblée générale au cours de laquelle le projet syndical pour le renouvellement de la convention collective a été approuvé à l’unanimité.

Rappelons que l’actuelle convention des 700 membres viendra à échéance le 31 mai et le syndicat se prépare depuis plusieurs mois en vue du début des négociations le 25 février.

Comme à l’habitude, l’assemblée générale s’est tenue en deux temps, soit mercredi soir et jeudi avant-midi, pour permettre au plus grand nombre possible d’employés d’y participer. Michel Desbiens évalue la participation autour de 70 % de ceux qui pouvaient y assister malgré leur horaire de travail, ce qu’il juge bon.

« Notre projet de convention a été adopté à l’unanimité », a confirmé le président, tout en admettant que ce soit rarement le contraire puisque son contenu est déterminé par les demandes provenant des membres et obtenues lors d’assemblées départementales.

Trois amendements ont tout de même été ajoutés pendant les rencontres de la semaine dernière. Michel Desbiens parle d’éléments mineurs qui ne changent pas le sens des articles, mais « qui sont phrasés différemment ».

Top secret

L’officier syndical préfère ne pas trop élaborer sur les grands enjeux des prochaines négociations tant que le projet n’est pas soumis à l’employeur. Ils demeurent top secret pour le moment.

La ronde de négociations s’amorcera le 25 février avec le dépôt des demandes des parties syndicale et patronale. Après que chacune en ait pris connaissance, les pourparlers s’amorceront. « Nous, on a un mandat et l’employeur a un mandat. Nous, ce qu’on veut, c’est de s’entendre le plus rapidement possible », assure Michel Desbiens.

Dans le passé, les ententes de principe paraphées l’ont été la plupart du temps une semaine avant l’échéance de la convention à renouveler.

Et ABI?

Faut-il rappeler que le syndicat des employés de production de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau s’apprête à lancer les négociations alors que les travailleurs d’ABI à Bécancour sont sous le coup d’un lock-out depuis un an.

Est-ce que ce conflit de travail pourrait influencer les prochains pourparlers à Baie-Comeau? Michel Desbiens assure que non.

« Pas du tout. On fait fi de ça. On ne s’en préoccupe pas du tout. On décolle la négociation en se préoccupant de nos affaires », précise-t-il.

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