Les postes à pourvoir ont trouvé preneurs – La papetière règle son problème de main-d’œuvre

Par Charlotte Paquet 13 février 2019
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Bonne nouvelle pour la papetière. L’importante pénurie de main-d’œuvre n’est plus. Les 50 postes à pourvoir en 2018 ont trouvé preneurs. Photos archives le Manic

Bonne nouvelle pour la papetière. L’importante pénurie de main-d’œuvre n’est plus. Les 50 postes à pourvoir en 2018 ont trouvé preneurs. Photos archives le Manic

Baie-Comeau – Produits forestiers Résolu (PFR) a relevé l’imposant défi du recrutement de main-d’œuvre à sa papetière de Baie-Comeau. La pénurie qui sévissait ces dernières années n’est plus. L’ensemble des postes à pourvoir ont trouvé preneurs.

On se souviendra qu’il y a un an presque jour pour jour, PFR lançait un cri d’alarme. Une cinquantaine de postes allaient être à combler d’ici la fin de 2018, dont 28 dans l’immédiat, mais les intéressés étaient loin de se bousculer aux portes. Les 35 embauches réalisées pendant l’année auront finalement permis de répondre aux besoins.

Aujourd’hui, l’inquiétude a laissé place à un sentiment de devoir accompli, même si les prochaines années apporteront leur lot de nouveaux postes à pourvoir en raison d’autres départs à la retraite.

« Pour le moment, la situation est sous contrôle et on en est très heureux. C’est un grand virage », a commenté le porte-parole de l’entreprise, Karl Blackburn, avec entrain. La promotion des emplois de qualité et dans des environnements sécuritaires à la papetière, la participation à des salons de l’emploi et l’ensemble des autres gestes posés pour le recrutement ont porté leurs fruits. « Ça va beaucoup mieux que ça allait. L’équipe en place et le directeur font un travail colossal », a-t-il ajouté.

M. Blackburn a rappelé que des postes importants pour la bonne marche des opérations ont heureusement été pourvus. Il a fait notamment référence à des mécaniciens, des électriciens et des mécaniciens de machinerie fixe.

Le travail continue

PFR continue à préparer le terrain en vue des départs à la retraite qui s’en viennent à la papetière. On se souviendra qu’à la fin de 2017, elle prévoyait devoir remplacer de 30 à 40 % de ses quelque 250 travailleurs dans un horizon de trois à quatre ans.

Selon le porte-parole, la perception de la papetière auprès de la population est également importante pour attirer la main-d’œuvre, tout comme la collaboration de ses dirigeants avec le milieu.

Du côté de l’usine de sciage de Pointe-aux-Outardes, la situation de la main-d’œuvre est également sous contrôle. « Ça va bien aussi. C’était moins problématique (que la papetière) », a indiqué M. Blackburn.

Dans l’ensemble de ses usines au Québec, PFR prévoit embaucher 1 000 travailleurs en 2019, tout comme elle l’a fait en 2018 et en 2017. L’entreprise procure de l’emploi à 8 000 personnes au Québec, dont 450 dans la Manicouagan.

Bois d’œuvre

Après un premier semestre très bon dans l’industrie du bois d’œuvre, l’industriel forestier a vu les prix s’effondrer dramatiquement à l’international dans le deuxième semestre de 2018. Un certain raffermissement se ressent depuis le début de 2019, mais va-t-il durer, s’interroge M. Blackburn.

La question des prix, jumelés à l’impact négatif du Régime forestier de 2013 et l’imposition de droits compensatoires de 20 % sur les exportations vers les États-Unis, rend la situation particulièrement fragile. « C’est sûr que dans un contexte où les prix sont hauts, ce n’est pas si pire, mais dans un contexte où les prix sont bas, c’est autre chose », a reconnu le porte-parole.

Le conflit lié aux droits compensatoires a obligé PFR à verser 103 M$ américains aux États-Unis en 2018. « C’est 130 M$ canadiens qu’on a payés aux Américains et ça, ce n’est pas une écriture comptable », a insisté M. Blackburn.

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