Des oiseaux de proie à l’Hôpital vétérinaire Manicouagan

Par Steeve Paradis 15 février 2019
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La vétérinaire Marie-Noëlle Morin, au moment de relâcher un harfang des neiges à l’été 2018. Photo courtoisie

La vétérinaire Marie-Noëlle Morin, au moment de relâcher un harfang des neiges à l’été 2018. Photo courtoisie

Baie-Comeau – L’équipe de l’Hôpital vétérinaire Manicouagan de Baie-Comeau ne se contente pas de traiter des animaux domestiques, chats et chiens en tête. Elle reçoit aussi des pensionnaires d’un tout autre type, les oiseaux de proie.

« Nous recevons et soignons de 20 à 25 oiseaux de proie par année. On fait aussi le suivi des oiseaux du Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout. Aujourd’hui (jeudi dernier), on vient justement de traiter un pygargue à tête blanche du centre d’interprétation », a confié la vétérinaire Marie-Noëlle Morin.

Ces magnifiques bêtes sont apportées, la plupart du temps, par des membres de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) ou par des agents de la faune. Parfois, ce sont de simples citoyens.

Selon Mme Morin, étant donné leur position au sommet de la chaîne alimentaire, les oiseaux de proie permettent aux scientifiques de mieux évaluer le degré de pollution environnementale et l’évolution de plusieurs types de maladie dans la province, d’où l’intérêt de les confier au vétérinaire.

Seul à l’est de Québec

Les oiseaux de proie ne sont pas les seuls « clients » particuliers de la clinique vétérinaire. On y soigne aussi des animaux exotiques comme des perroquets, des hérissons ou des serpents. L’Hôpital vétérinaire Manicouagan est d’ailleurs le seul établissement à l’est du Québec à traiter les animaux exotiques.

« On reçoit donc des clients de Sept-Îles ou du Saguenay-Lac-Saint-Jean », soutient Marie-Noëlle Morin, qui confie que pour recevoir ce type d’animaux, « ça prend de l’intérêt et il ne faut pas avoir peur des animaux sauvages ou des serpents ».

En terminant, la vétérinaire invite les gens qui trouveraient un animal blessé, quel qu’il soit, à aviser les agents de la faune ou à l’apporter eux-mêmes à la clinique. « Il n’y a pas de frais pour ça. Si ce n’est pas trop grave, on peut soigner l’animal et ensuite le relâcher », conclut Mme Morin.

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