Les employés débrayent à la Caisse populaire de Hauterive

Par Charlotte Paquet 18 février 2019
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Les employés syndiqués de la Caisse populaire Desjardins de Hauterive ont débrayé lundi en réaction à l’impasse dans les négociations entourant le renouvellement de leur convention collective, échue depuis juillet 2017. Il n’est pas exclu que le syndicat exerce d’autres journées de grève cette semaine. La situation est réévaluée au jour le jour. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La quarantaine d’employés de la Caisse populaire Desjardins de Hauterive sont passés de la parole aux actes, lundi, en exerçant la première des cinq journées de grève pour lesquelles ils ont voté à 96 % en décembre.

Tout au long de cette première journée très froide à l’extérieur, le personnel a dressé une ligne de piquetage devant l’immeuble du boulevard Laflèche, en distribuant des tracts aux membres qui se présentaient et en sollicitant leur appui. Les guichets automatiques sont demeurés accessibles, mais l’institution financière est restée fermée.

Il n’est pas exclu que d’autres journées de débrayage soient exercées cette semaine. Selon la présidente du syndicat affilié à la CSN, Chantale Vaillancourt, la situation sera réévaluée au quotidien et les membres avisés le matin même.

Reculs inacceptables

Si les travailleuses et les travailleurs de la caisse ont décidé de débrayer après avoir participé à divers moyens de pression ces dernières semaines, c’est qu’ils rejettent les reculs proposés par leur employeur depuis le début des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective, échue depuis juillet 2017. « On ne peut pas accepter les demandes de reculs de l’employeur qui cherche à niveler nos conditions de travail vers le bas », indique la présidente.

La plus récente journée de discussions entre les parties remonte au 6 février et correspond au dépôt des dernières offres patronales.  « On sort en grève aujourd’hui, c’est parce que ce n’est pas à la hauteur, c’est toujours en recul », martèle Mme Vaillancourt. Elle cite en exemple l’ancienneté, les vacances et, notamment, les avantages consentis aux employés à temps partiel occasionnel.

« Après plusieurs journées de négociations, on est encore dans le normatif. On ne s’entend pas après un an et plus de négociations », déplore la présidente, en parlant d’une évolution qui se fait à pas de tortue. « Nos gens sont tannées, ils veulent des avancées et non pas un recul dans tout l’ensemble de la convention », ajoute-t-elle.

Généralisé au Québec

Selon le président du Conseil central Côte-Nord CSN, Guillaume Tremblay, à la grandeur de la province, Desjardins tente systématiquement de négocier à la baisse les conditions de travail dans la plupart des caisses, mais principalement celles qui sont syndiquées.

Dans les faits, Desjardins cherche à niveler vers le bas, dit celui qui considère que maintenant, dans le dossier des négociations à la caisse populaire de Hauterive, la balle est dans le camp de l’employeur.

Les deux parties doivent retourner à la table des négociations les 26 et 27 février. Reste à savoir maintenant si la décision du syndicat de se prévaloir de son mandat de journées de grève aura un impact sur l’avancement des pourparlers.

De son côté, le directeur général de l’institution financière, Martin Beaulieu, rappelle qu’il n’est pas dans son intention de négocier sur la place publique. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu entre les parties et d’autres sont prévues dans les prochaines semaines, dit-il, tout en soulignant demeurer confiant dans le processus.

 

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