Le GMF-U peine à attirer les médecins résidents

Par Charlotte Paquet 20 février 2019
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Depuis quelques années, le Groupe de médecine de famille universitaire (connu jusqu'à tout récemment comme l'Unité de médecine familiale) de Manicouagan a de la difficulté à combler ses 16 places. En 2018, seulement 2 résidentes ont été accueillies en première année, ce qui portait à 5 le nombre total de médecins résidents qui y poursuivent leur formation.

Depuis quelques années, le Groupe de médecine de famille universitaire (connu jusqu’à tout récemment comme l’Unité de médecine familiale) de Manicouagan a de la difficulté à combler ses 16 places. En 2018, seulement 2 résidentes ont été accueillies en première année, ce qui portait à 5 le nombre total de médecins résidents qui y poursuivent leur formation.

Baie-Comeau – L’avènement du programme d’externat longitudinal intégré à Baie-Comeau devrait aider le Groupe de médecine de famille universitaire (GMF-U) de Manicouagan à remplir ses huit places en première année, lui qui n’a accueilli que deux résidentes en 2018. C’est du moins ce qu’espère son directeur, le Dr David Lee.

« L’ensemble des places en médecine familiale, on a de la difficulté à les combler », reconnaît le Dr Lee. La réforme lancée par l’ancien ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, ne serait pas étrangère à cette baisse d’intérêt, à son avis.

« Ça concorde avec les années du ministre Barrette. Il y a beaucoup de choses qui font que les étudiants craignent d’aller en médecine familiale », souligne l’omnipraticien, en parlant de contraintes et de quotas.

Dans le parcours des étudiants en médecine, faut-il le rappeler, l’externat précède la diplomation, qui, elle, est suivie par la période de résidence.

En offrant les deux formules à Baie-Comeau, « on pense que ça va faire un milieu académique intéressant », indique le Dr Lee.

Creux historique

En 2018, le GMF-U de Manicouagan, qui est affilié à la Faculté de médecine de l’Université Laval, a reçu à peine 13 inscriptions de médecins diplômés intéressés à la région pour leur résidence, par l’entremise d’un système de jumelage. Finalement, une seule a été accueillie. Le nombre de 13 était un « creux historique », selon son directeur. Fait à noter, une deuxième résidente a été reçue sans passer par le système habituel de jumelage.

Pour 2019, la situation semble vouloir se redresser avec une quarantaine de candidatures. Dès le 26 février, le GMF-U aura une bonne idée du nombre de résidents lui ayant été attribués, mais il faudra attendre le 10 avril pour le confirmer.

Le GMF-U de Manicouagan, en lien avec l’Université Laval, a été fondé en 2005. Il possède 16 places en résidence, soit huit en première année et huit en deuxième. Au total, cinq résidents en médecine familiale y poursuivent leur formation.

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