Tourisme Côte-Nord réclame 575 000 $ à Québec pour attirer les touristes

Par Charlotte Paquet 4:05 PM - 27 février 2019
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Baie-Comeau – Tourisme Côte-Nord a bien l’intention de faire comprendre au ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, que 115 000 $ pour tenter d’effacer la mauvaise presse découlant de la saga de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, c’est largement insuffisant. La région a plutôt besoin de cinq fois plus sur un horizon de cinq ans.

Avec cette énième tuile tombée sur le service de traversier lundi, celle de la collision de l’Apollo avec le quai de Godbout, Tourisme Côte-Nord en profite pour réitérer sa demande à Québec. On se souviendra que lors de son récent passage à Matane et Baie-Comeau, le ministre Bonnardel a annoncé l’injection de 115 000 $ dans une campagne de promotion touristique.

Tourisme Côte-Nord réclame 200 000 $ rapidement afin d’attirer les visiteurs chez nous malgré toute la publicité négative des derniers mois. Sur cinq ans, elle estime avoir besoin de 575 000 $. La présidente de Tourisme Côte-Nord/Manicouagan, Josée Girard, explique que pour 2020, la demande se situe à 150 000 $. Ensuite, pour les trois dernières années , il est question de 100 000 $, 75 000 $ et 50 000 $. Cet argent, dit-elle, sera injecté « dans une campagne offensive en marketing pour repositionner la région ». Il est question de mener cette campagne conjointement avec la Société des traversiers du Québec.

« La couverture médiatique du bris causé à l‘Appolo lors de son accostage à Godbout ne fait que démontrer la pertinence de la demande faite au gouvernement du Québec », martèle encore la présidente, qui affirme que le ministre Bonnardel a parlé d’un premier pas avec l’annonce d’un budget de 115 000 $.

Des membres écopent

Des membres de Tourisme Côte-Nord écopent déjà depuis le début de l’hiver. Ils vivent une situation difficile avec des pertes individuelles variant de 5 000 $ à 20 000 $, selon Mme Girard.

La saison touristique estivale approche et Tourisme Côte-Nord veut avoir les moyens de réajuster le tir dans les plus brefs délais. « Là, en ce moment, le touriste est en train de prendre ses décisions pour l’été. C’est une image (la saga de la traverse) qui peut s’ancrer. Il faut briser cette image-là et il faut le faire rapidement », indique-t-elle.

Mme Girard déplore que les efforts de promotion faits par Tourisme Côte-Nord, notamment avec sa récente présente au festival Montréal en lumière, soient ternis par le service de traversier.

« On est allé toute une délégation à Montréal. J’arrive chez moi et du coup, c’est le désert maritime. Nous, on fait des efforts pour inviter les gens à venir nous visiter et il n’y a pas d’accès » conclut-elle.

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