L’immigration doit répondre aux besoins de main-d’œuvre, selon la CCM

Par Steeve Paradis 5:00 AM - 7 mars 2019
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Antonio Hortas approuve l’idée de faire l’adéquation entre les candidats à l’immigration et les emplois disponibles en région.

Antonio Hortas approuve l’idée de faire l’adéquation entre les candidats à l’immigration et les emplois disponibles en région.

Baie-Comeau – Dans la foulée du projet de loi québécois sur l’immigration, la Chambre de commerce de Manicouagan (CCM) partage l’idée d’envoyer les personnes immigrantes qualifiées pour un type d’emploi dans la région où se trouve l’emploi en question.

« Ça prend un fil conducteur à l’immigration et ce n’est pas illogique d’envoyer les immigrants là où il y a des postes à combler quand il y a des talents disponibles », de faire valoir le président de la CCM, Antonio Hortas, lui-même fils d’immigrants. « Ça se fait ailleurs. Par exemple, en Allemagne, pour réussir à immigrer, c’est parce que t’as les aptitudes et qu’il y a un poste à combler. »

M. Hortas rejette l’idée qu’en dehors des grands centres, il n’y a point de salut pour les immigrants. Il estime aussi que les candidats à l’immigration doivent se montrer ouverts à aller un peu partout sur le territoire qu’ils espèrent rejoindre.

« Ce qui semble être la difficulté, c’est qu’à l’instant que l’emploi n’est pas à Montréal ou Québec, on commence à dire qu’on brime des droits. Attention. Ce n’est pas comme une demande de réfugiés, ce n’est pas la même chose. Si le besoin est à Fermont ou à Rivière-au-Tonnerre, un emploi permanent, ce n’est pas anormal d’inviter des gens issus de l’immigration à l’occuper », a-t-il lancé.

La CCM, tout comme la Fédération des chambres de commerce du Québec, souhaite que le gouvernement du Québec mette de l’avant la déclaration d’intérêt, dans lequel le candidat à l’immigration fait part de ses compétences et qualifications, et ouvre le bassin de candidats ainsi rendus disponibles aux employeurs afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre.

« C’est une réalité mondiale, la pénurie de main-d’œuvre, et la réponse passe par l’immigration », d’affirmer M. Hortas. « Même si le taux de natalité bondit, ça ne réglera pas le problème demain matin. »

Antonio Hortas convient également que le Québec doit être en mesure de recevoir des immigrants dans une situation gagnante pour tous. « Être sur le chômage en Espagne et arriver ici pour être sur le chômage, ce n’est pas une situation gagnante », illustre-t-il en conclusion.

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